Trois partis islamistes ont rejeté l’offre du Parti de la justice et du développement marocain de discuter de l’initiative du roi Mohammed VI en direction d’Alger, pour relancer les relations entre les deux pays sur de nouvelles bases. L’annonce de la formation politique au pouvoir au Maroc, le Parti de la justice et du développement (PJD), de lancer des consultations avec des partis politiques algériens afin d’expliquer l’appel du roi Mohammed VI à Alger pour refonder les relations bilatérales sur des bases plus saines, n’a pas suscité l’enthousiasme de ces derniers. En effet, trois partis islamistes se sont déclarés hostiles à la démarche du parti du Premier ministre marocain Saâdeddine El-Othmani.
Mohamed Douibi, le président du Mouvement Ennahda a déclaré que «Si le Parti marocain de la justice et du développement, qui est au pouvoir dans son pays, souhaitait que des mesures soient prises, il devrait agir au nom du gouvernement de son pays», M. Douibi a affirmé que cette démarche ne pourrait aboutir à des résultats constructifs si elle n’est pas couverte officiellement par les autorités marocaines. De Son coté le Front pour la justice et la construction a déclaré, via le député Slimane Chennine, membre de la direction du parti, qu’ avant toute initiative de ce genre, Rabat «doit d’abord mettre fin à la tension». «L’initiative du PJD liée au discours du roi Mohammed VI n’est pas conforme à l’approche de notre mouvement», il a également souligné que sa formation «privilégie et apprécie les positions de la diplomatie algérienne, qui a prouvé son efficacité et sa crédibilité».
Le dernier parti islamiste à réagir à l’initiative du parti de la majorité parlementaire marocaine est le Mouvement de la société de paix (MSP). Tout en saluant l’appel du roi Mohammed VI qui va dans le sens de la promotion de «l’intégration économique entre les deux pays» et sa disposition à rencontrer les responsable du PJD, Abderrazak Mokri, le président du MSP, a néanmoins rappelé que son parti maintenait «une position inaliénable sur le Sahara occidental, en consacrant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination».