Des partis et des associations nationales ont condamné dimanche, la récente déclaration du ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner sur la génération de la guerre de libération.
Le parti du Front de libération nationale (FLN) a souligné par la voix de son du Secrétaire national chargé de l’information, M. Said Bouhadja « son rejet total » de la déclaration du ministre français des Affaires étrangères, précisant que « l’évaluation personnelle des institutions algériennes ou de la génération de la révolution par une quelconque personne est totalement rejetée par tout le peuple algérien ».
Les relations entre l’Algérie et la France, a-t-il indiqué, « doivent être établies sur le respect mutuel et fondées sur un dialogue empreint de franchise et de transparence pour le traitement de toutes les questions qui se posent entre les deux pays ». Pour sa part, le porte parole du Rassemblement national démocratique (RND) a condamné vigoureusement la déclaration « irresponsable » du ministre français des AE, rappelant que tous les algériens « sont fiers des gloires de leur révolution et des résistances nationales historiques contre l’occupation, l’injustice et la tyrannie ».
Il a qualifié cette position « irresponsable » du ministre français d’ »ingérence flagrante et hostile dans les affaires algériennes », précisant que la nouvelle génération algérienne est « l’héritier légitime des triomphes des moudjahidine et n’est toutefois pas naïve comme le croient les responsables français ».
Par ailleurs, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a imputé au ministre français « les conséquences de ses déclarations hostiles à l’Algérie, haineuses à l’égard de la génération de la révolution et qui attisent les rancoeurs historiques entre la France et les générations qui se succèdent en Algérie », a indiqué un communiqué du mouvement.
« La génération de l’indépendance est fidèle au message des chouhada et est l’héritier légitime de la génération de la Révolution, de ses constantes, principes, identité, histoire et relations », a affirmé le MSP.
Il a également rappelé que les relations entre les pays « sont des relations cumulées entre des institutions et non entre des personnes et des générations et de ce fait, elles ne sont pas affectées par la succession des générations ». Le mouvement « dénonce ces déclarations haineuses et irresponsables à travers lesquelles le ministre français des Affaires étrangères accuse la génération de la Révolution d’intransigeance », a conclu le communiqué.
Dans son communiqué, le mouvement EnNahda a qualifié les dernières déclarations du ministre français des Affaires étrangères de « violation des traditions diplomatiques, d’atteinte, sans précédent, aux symboles de la Révolution algérienne et d’ingérence flagrante dans les affaires internes de l’Algérie, auxquelles il faut répondre ».
Ces déclarations « prouvent que la France ne s’est pas encore débarrassée de son complexe à l’égard de l’Algérie, d’où elle fut chassée par la force ». Pour sa part, l’Organisation nationale des enfants de chouhada (ONEC) a déclaré n’avoir pas été surprise par ces « sorties recurrentes » des officiels français, à l’égard du peuple algérien « uni et fidèle » à sa patrie, rappelant que la génération de l’indépendance « à donné une leçon de loyauté à la génération qui a libéré le pays et veillé à son édification ».
Le ministre français des Affaires étrangères avait déclaré que « la relation entre l’Algérie et la France sera peut-être plus simple lorsque la génération de l’indépendance algérienne ne sera plus au pouvoir », rappelle-t-on.
