Le cri de colère a résonné hier sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale. Quand la voix des sans-grade a tonné plus fortement que celle des plus habitués du champ politique et des arcanes du système en place, reprochant à l’État d’avoir financé, en prévision de la campagne électorale, les uns au détriment des autres. Compte rendu d’une polémique digne d’attention.
Certains partis politiques attendent de l’État le financement de leurs activités par l’octroi des subventions, afin de mener à bien leurs campagnes électorales des législatives du 10 mai 2012. Car, sans moyens financiers, leurs campagnes seraient négativement affectées.
D’autres partis pensent le contraire et ne font pas de ce financement étatique une condition de succès électoral. Dans ce même contexte, des partis ont dénoncé dans l’émission «Au coeur des législatives» de la chaîne Une, de la Radio nationale, l’iniquité de l’État dans la procédure de l’octroi des subventions.
Ainsi que le député Filali Ghouini, du mouvement El-Islah, a précisé : «La loi prévoit des subventions éventuelles de l’État pour le financement de la campagne et doit superviser le processus en cours, en étant équitable à l’égard des partis», en ajoutant que des partis ont bénéficié de subventions de l’État, contrairement à d’autres. Concernant les partis qui demandent aux candidats de financer la campagne, le député estime que cela n’est pas interdit par la loi, notamment face à l’absence de la subvention de l’État.
De son côté, le représentant du Parti de la liberté et de la justice (PLJ) a affirmé : «Il est possible d’organiser une campagne électorale sans investir des fonds importants, car cela permettra de placer l’argent des Algériens qui paient leurs impôts dans des investissements d’intérêt public ». Et d’ajouter : « l’argent n’est qu’un moyen de gestion de l’action politique et les partis doivent être porteurs d’idées nouvelles et que même si beaucoup disent que les partis sont financés de manière illégale, aucune pratique de ce genre n’a été relevée à ce jour ».
D’autre part, le représentant du Front national algérien (FNA), Abdelkader Boudrass, a souligné que son parti figure parmi les plus pauvres et assurera sa campagne en fonction des ressources disponibles. Par ailleurs, le membre du comité central du parti du FLN, Saleh Dedjal, a estimé que les partis « Assument une partie de la responsabilité de la situation actuelle », affirmant que son parti possède les moyens nécessaires pour affronter la campagne électorale.
Et d’ajouter : «les fonds du parti ne proviennent pas de sources occultes, car soumis au contrôle de la commission financière ». Selon lui, le compte du Parti est sous contrôle de l’État. En conclusion, Boudrass (FNA) a indiqué que 70 % des candidats du parti étaient des jeunes. De son côté, Hamissi (PLJ) a fait savoir que certaines listes du parti contenait 100 % de femmes, soulignant que le parti exige la compétence pour les jeunes candidats.
L. A./APS