Des partenariats pour produire de la stévia en Algérie ?

Des partenariats pour produire de la stévia en Algérie ?

Le 3e Salon des plantes aromatiques, médicinales et à parfums, qui se tient du 4 au 6 octobre au palais des Expositions des Pins-Maritimes, près d’Alger, se veut être l’interface des professionnels, notamment les herboristes et les agriculteurs potentiellement aptes à la culture de ces plantes.

Selon les organisateurs, il est question d’une filière pouvant, « à très court terme », générer pas moins de 600 millions de dollars en matière d’exportation.

Le Dr Mahmoud Lekhal, président de la Fédération nationale de l’apiculture et fin connaisseur de la phytopharmacie, estime que l’Algérie possède un potentiel des plus importants du pourtour méditerranéen et qu’à ce titre, elle est parfaitement éligible à placer plusieurs variétés de plantes aux vertus reconnues sur la marché mondial.

Qu’elles soient destinées à soigner ou à donner du goût aux plats, les plantes, si elles ont été soumises au préalable aux testes nécessaires, ne sont pas toxiques. « Il n’y a donc aucun danger pour le corps humain, contrairement aux produits pharmaceutiques qui laissent, inexorablement, des résidus chez le patient.

LG Algérie

Les plantes médicinales n’ont aucune nocivité, elles sont dépourvues de toute toxicité, à condition de les maîtriser ». Il faut savoir qu’un nombre important d’agriculteurs, ou de futurs exploitants dans le cadre de la concession agricole, ayant bénéficié de terres au sud du pays, a jugé opportun de faire un tour à ce Salon.

Le but est de nouer des partenariats avec des opérateurs nationaux ou étrangers qui « voudraient bien reprendre la production à des fins de raffinage ou de conditionnement ».

« Nous avons, un ami et moi, une superficie de 30 hectares à Ouargla. Elle est encore nue mais nous envisageons de cultiver la stévia (plante sucrante avec zéro calorie), une plante qui a tendance à se placer sur les marchés mondiaux sauf chez nous.

Elle est recommandée pour les diabétiques », nous a confié Rabie Nedjari, qui se dit aussi disponible à cultiver des plantes médicinales comme la verveine. La stévia au pouvoir sucrant et thérapeutique emballe en effet de plus en plus d’investisseurs potentiels en Algérie.

A l’instar des pouvoirs publics en France, aux Etats-Unis ou encore chez nos voisins marocains et tunisiens, où la culture de la stévia s’est très bien développée, les autorités algériennes seraient intéressées de voir se nouer des partenariats dans cette filière, nous confie une source proche du secteur.

Ce Salon, organisé sous la tutelle du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, de l’agence de communication Exodia, en collaboration avec la Chambre algérienne de l’agriculture, regroupe plus de 40 exposants, à l’instar de l’entreprise nationale Enasel, plus grand producteur et distributeur algérien de sel, ainsi que des experts, des chercheurs universitaires, des opérateurs, des institutions, des organismes d’appui. Tous prendront part à cette manifestation dont les objectifs stratégiques sont multiples.