Des palmiers arrachés, quelques mois après leur pose Qui est responsable de ces millions volés en éclats?

Des palmiers arrachés, quelques mois après leur pose Qui est responsable de ces millions volés en éclats?
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L’entreprise publique des espaces verts a procédé récemment à l’arrachage d’un nombre important de palmiers qu’elle avait plantés il y a quelques mois seulement le long de certains grands axes routiers de la wilaya. Selon des sources, les palmiers plantés étaient en fait «morts» et leur plantation avait coûté au trésor communal des sommes colossales…

Les citoyens ne peuvent s’empêcher de s’interroger sur les raisons ayant poussé les responsables locaux à arracher tous ces palmiers plantés sur les bords de la voie express de Sidi M’hamed et sur le site abritant le Sheraton d’Oran. Pourtant, leur plantation avait nécessité la mobilisation d’un grand budget dont le montant n’a pas été rendu public.



Parmi les habitants de la ville, Mohamed qui habite la cité Akid Lotfi et qui emprunte quotidiennement la route de Sidi M’hamed pour aller à son travail, ce dernier dira: «Franchement, c’est désolant et fort regrettable que des sommes colossales soient injectées dans des opérations non étudiées au préalable.

J’espère que cette mascarade ne se reproduira pas dans d’autres projets intervenant dans d’autres secteurs.» Sur place, nous avons constaté l’ampleur des dégâts constatés sur les sites sur lesquels avaient initialement été plantés les palmiers, fraîchement arrachés.

LG Algérie

Même la clôture décorative qui avait été installée autour des palmiers a également été démontée, alors qu’elle a aussi coûté une somme considérable au trésor local.

Pour mieux comprendre les raisons à l’origine de la mort de ces palmiers, nous nous sommes rapprochés de M. Samir Slama, l’un des spécialistes dans le domaine et qui a déjà publié, sur les colonnes de notre journal une contribution dans laquelle il avait prédit la mort de ces palmiers pour de nombreuses raisons, entre autres celle d’ordre climatique.

Ainsi, notre interlocuteur explique d’abord qu’on ne peut planter un palmier en hiver, mais en été. Un critère qui, selon lui, n’a pas été pris en compte par l’entreprise en charge de la question.

La seconde raison, selon Samir Slama, est relative au lieu d’où ont été ramenés ces palmiers. «Les palmiers arrachés du Sahara ne peuvent pas s’adapter au climat d’Oran », a-t-il expliqué, avant de poursuivre: «Ils doivent opter pour des palmiers plantés dans des espaces adaptés et ramenés directement vers leur nouveau site de plantation. »

La troisième raison, selon notre interlocuteur, concerne la qualité de la terre dans laquelle ils sont plantés. Concernant les palmiers arrachés, il fera savoir qu’ils ont été cultivés, soit sur une terre morte ou argileuse, ce qui ne favorise pas leur croissance. «En outre, ajoutera-t-il, un palmier a besoin de beaucoup d’eau et il faut qu’il soit abondamment irrigué, notamment en été.»

Nous avons tenté, en vain, d’avoir le son de cloche des responsables de l’entreprise Oran vert dont le siège se trouve à Sidi El Houari et à chaque fois que nous nous rendons sur place pour parler à sa directrice, on nous fait savoir qu’elle est absente, en congé ou sur le terrain.