Des organisations patronales considèrent que les orientations du chef de l’Etat données, mardi dernier, lors du Conseil des ministres sont importantes à plus d’un titre surtout qu’elles interviennent dans une conjoncture économie particulière. Elles devront constituer une assise sur laquelle s’articulera le débat lors de la tripartite prévue le 14 octobre à Biskra.
Le point fort retenu par le Forum des chefs d’entreprise (FCE), la Confédération algérienne du patronat et la Confédération nationale du patronat algérien, est cet appel au renforcement du partenariat gagnantgagnant entre l’Etat et les opérateurs économique qu’il soit du public ou privé pour la création de la richesse. Le chef de l’Etat a été très explicite en soulignant le rôle important des deux secteurs soulignant « qu’il reste, au monde du travail national, public et privé, à se donner la main pour une stabilité sociale indispensable, pour une mise en valeur des potentialités nationales importantes dans tous les domaines, et pour faire franchir à l’économie nationale des étapes supplémentaires en matière de productivité et de compétitivité ». Les secteurs privé et public sont, plus que jamais, interpellés pour conjuguer leurs efforts et créer des synergies afin d’amortit le choc de la crise économique.
C’est l’avis de Redha Hamiani, membre du FCE, qui a mis en relief l’engagement du gouvernement d’entreprendre des actions en « s’appuyant sur une politique plus réaliste ». Il a noté que le gouvernement a « pris la réelle mesure de la crise économique sans amplifier les conséquences ». « La nécessité de retrouver le chemin de la croissance est le signal fort que nous avons retenu », a-t-il ajouté, soulignant qu’il est impératif de donner un coup d’accélérateur à l’industrie. « Notre industrie ne constitue que 5% du poids économique alors qu’elle dépasse les 15% chez les pays voisins », a-t-il déploré. Le représentant du FCE se dit plus que favorable pour la création de passerelles entre les secteurs public et privé. « Travailler ensemble ne peut être qu’une aubaine pour notre économie mais encore faut-il que les deux secteurs soient mis à un pied d’égalité sur les plans de droit et de la réglementation » a-t-il ajouté. « Il est nécessaire de revoir le mode de fonctionnement du secteur public », a-t-il souligné. « A mon sens, son mode de fonctionnement n’est pas compatible avec celui du secteur privé ». Rédha Hamiani a enfin salué les mesures prises en Conseil des ministres qui donnent plus d’avantages aux entreprises nationales et boostent les IDE. « Réviser la règle 51/49 en vue de l’adapter aux PME étrangères est impératif », affirme-t-il.
L’état doit préserver son rôle de régulateur
Dans le même contexte, le président de la CAP estime que « l’Etat doit préserver son rôle régulateur ». Boualem M’rakech qualifie le message du chef de l’Etat « d’excellent » car il prône le développement de véritables actions d’investissement en associant les secteurs public et privé. « Nous devons agir ensemble pour sécuriser notre économie et a diversifier » a-t-il afirmé. Selon lui, « le grand défi à relever est celui de la réponse aux besoins nationaux ». « Le marché algérien est vierge. Nous devons saisir cette opportunité. Encore faut-il que les acteurs économiques soient dotés de mécanismes permettant leur développement », a-t-il souligné.
Tout en saluant les recommandations du président de la République, M’rakech a souligné qu’il est temps de mettre fin à la bureaucratie à l’origine de la non-application de nombreuses mesures prises par le gouvernement.
L’entreprise nationale réconfortée
Pour le premier responsable de la Confédaration nationale du patronat algérien, Mohand-Saïd Naït Abdelaziz (CNPA), le message du Président vient, à juste titre, pour réconforter l’entreprise nationale. « C’est une vraie feuille de route.