Des opérations de commerce extérieur en 24h et des crédits à l’investissement en 15 jours.

Des opérations de commerce extérieur en 24h et des crédits à l’investissement en 15 jours.

À partir de demain, les banques vont basculer vers un système d’information numérisé leur permettant de réaliser leurs transactions dans des délais moindres, a annoncé, le P-dg de la Banque de développement local (BDL), Mohamed Krim. Invité, jeudi dernier, de la rédaction de la Radio Chaîne 3, M. Krim a précisé que ce système permettra aux établissements financiers de réaliser «des opérations de commerce extérieur en 24 heures et de satisfaire les demandes de crédits d’investissement en 15 ou 21 jours».

Le défi à relever aujourd’hui, selon le premier responsable de la BDL, est de transformer l’économie nationale en une économie productive et compétitive. «Nous sommes convaincus que ce n’est que par la croissance de la productivité que notre économie sera compétitive», a-t-il déclaré en affirmant que les banques ne se contentent pas de simples missions, mais visent à devenir des acteurs incontournables pour le succès du nouveau model de croissance. «Il faut, insiste-t-il, que les banques soient en parfaite adéquation avec la politique du gouvernement».

M. Krim considère que les banques sont, aujourd’hui, moins «frileuses» et autrement plus offensives en marquant leur présence par un accompagnement des entreprises plus efficace.  Interrogé sur le lancement du crédit «hallal», l’invité de la Chaîne 3 a indiqué que ce produit permettra à des citoyens de réaliser des transactions à l’aide de l’apport bancaire. Cependant, M. Krim a Refusé de nommer ce produit «hallal» ou «islamique». Selon lui, il s’agit, plutôt, de «crédit participatif», c’est un «instrument bancaire qui peut être mis à la disposition de la clientèle et qui a une autre forme», précise le P-dg de la BDL.

Pour rappel, un protocole d’accord entre l’Association des banques et des établissements financiers (Abef) et le Centre national de registre du commerce (Cnrc) a été signé mercredi dernier à Alger, en vertu duquel les informations financières et commerciales des entreprises sont désormais accessibles aux banques par le portail électronique Sidjilcom. Le document a été paraphé par le directeur général du Cnrc, Mohamed Slimani, et le président de l’Abef, Boualem Djebbar, en présence du ministre des Finances, Hadji Babaami, et du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville et ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune, et du ministre délégué, chargé de l’Economie numérique et de la modernisation des systèmes financiers, Mouatassam Boudiaf.

Ce protocole d’accord fixe ainsi les modalités de souscription d’abonnements au portail électronique Sidjilcom par les banques et les établissements financiers. Ce portail permet la consultation en ligne du répertoire national des commerçants (personnes physiques et morales) qui comprend plus de 1,7 million inscrits au registre du commerce, ainsi que les états financiers des sociétés et le Bulletin officiel des annonces légales (Boal).

La base des données des actes de nantissements, la nomenclature des activités économiques soumises à inscription au registre du commerce ainsi que le fichier national des dénominations et noms commerciaux peuvent également être consultés à travers Sidjilcom.

Ce nouveau dispositif technique permet ainsi aux banques et établissements financiers d’authentifier leurs clients et de mieux contrôler leurs dossiers de financements bancaires. Qualifiant ce nouveau dispositif de «saut qualitatif», M. Djebbar avait relevé que l’utilisation de Sidjilcom par les banques et les établissements financiers allait sensiblement réduire les délais de traitement des demandes de crédits et améliorer la qualité du service.

Cette démarche s’inscrit, avait-il poursuivi, dans le cadre du processus global de modernisation qui a déjà permis aux banques des interconnexions avec les bases de données des administrations des impôts et des douanes. Dans ce sens, l’Abef compte également signer prochainement des accords avec la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas), la Caisse nationale de sécurité de sécurité sociale des non salariés (Casnos) et la Caisse nationale des congés payés et du chômage intempéries des secteurs du Btph (Cacobapth) pour lui permettre d’accéder à leurs bases de données, a avancé  M. Djebbar.