Un membre de l’ ONG Américaine « Teach the Children International » accuse des officiels Algériens et des dirigeants du Polisario d’être impliqués dans le détournement des aides humanitaires destinées aux réfugiés des camps de Tindouf (photo). Cette ONG basée à Oklahoma affirme que ses aides ne sont jamais arrivées aux réfugiés.
Maitre Leah Farish, avocate de profession spécialisée dans les libertés publiques, déplore que « Nous avons acquis la preuve de ces détournements et nous nous sommes vus dans l’obligation de suspendre puis d’arrêter définitivement ces aides, malheureusement nécessaires pour ces populations (des camps de Tindouf) qui n’ont que trop enduré, depuis 35 ans ».
Le président du Centre Européen pour l’intelligence stratégique et la sécurité (ESISC), Claude Moniquet a, de son coté, lancé des accusations dans ce sillage en affirmant aussi devant la presse que « ces détournements sont l’œuvre conjointe de la direction du Polisario et de certains milieux algériens proches du pouvoir ».
Le Croissant Rouge Algérien ( CRA) est désigné comme « principal bénéficiaire de ces détournements, et ce dès le port d’Oran » par l’Office européen de lutte Anti-fraude (OLAF). L’Etat algérien est aussi gravement accusé dans ce rapport publié sur le site Saharanews.org « Non seulement il ( l’Etat) ferme les yeux sur ces détournements, mais il se permet de prélever, selon des sources concordantes, des taxes douanières sur les aides humanitaires à leur passage dans les postes frontaliers ».
Le rapport qualifie le comportement de l’Algérie de « grave manquement à des obligations internationales ». Pour l’ESISC « le refus du Polisario de tout recensement de la population des camps des réfugiés est, quant à lui, motivé principalement par les profits illégaux que les dirigeants du Front opèrent grâce à une surestimation du nombre de réfugiés et, par voie de conséquence, à une aide humanitaire plus importante ».