Pour son dernier round, Mohamed Ali a droit à des funérailles exceptionnelles. Plusieurs chefs d’État, dont le président turc Recep Tayyip Erdogan, le roi Abdallah de Jordanie, quatre souverains africains, sont attendus aujourd’hui à Louisville, sa ville natale.
L’éloge funèbre sera prononcée par l’ancien président américain Bill Clinton. Seul grand absent : le président Barack Obama, retenu à Washington par une cérémonie de remise de diplôme à sa fille Malia. Mais une lettre du premier président noir des États-Unis sera lue.
Le grand Mohamed Ali trouve son repos final dans sa ville natale à Louisville au Kentucky, avec des obsèques proclamant sa foi à l’Islam. Ce jeudi 9 juin, premier jour de funérailles a attiré des milliers d’admirateurs du boxeur qui luttait toujours avec verve pour ses convictions.
Ali et sa famille ont planifié ses funérailles en s’assurant qu’il honorerait sa foi musulmane, tout en se pliant aux exigences de la culture promue par les médias occidentaux. Ces vœux assuraient que tous y seraient invités.
Le triple champion du monde est décédé à l’âge de 74 ans, après trois décennies de lutte contre la maladie de Parkinson.
« Nous souhaitons la bienvenue aux musulmans, nous souhaitons la bienvenue aux membres d’autres religions, nous accueillons les policiers, nos soeurs, nos anciens, nos jeunes », a lancé l’imam Zaid Shakir, qui présidait la prière.
Baptisé Cassius Clay à sa naissance dans un quartier noir de Louisville, le boxeur a adopté la foi musulmane en 1964, changeant son nom pour celui de Mohamed Ali. Cette conversion avait stupéfié l’Amérique.