Des mouhafedhs accusent certains membres du comité central d’être derrière la crise au FLN, le retour de belkhadem à la tête du parti se précise

Des mouhafedhs accusent certains membres du comité central d’être derrière la crise au FLN, le retour de belkhadem à la tête du parti se précise

Alors que le secrétaire général sortant du FLN, Abdelkaziz Belkhadem, sort du mutisme qu’il a observé depuis presque deux mois pour évoquer la possibilité de sa candidature, les mouhafedhs du Front de libération nationale reviennent à la charge en accusant «certains membres du comité central d’être derrière la crise que vit le parti».

Dans un communiqué rendu public jeudi, les mouhafedhs parlent sans les nommer de «certains membres du comité central» coupables d’avoir inscrit le parti depuis la dernière session du comité central dans une situation de «crise ouverte» en lançant des accusations.

Dans la foulée, et tout en appelant «l’ensemble des frères en désaccord» à préserver l’intérêt du parti et la cohésion de sa base militante, les mouhafedhs prient ces parties en conflit de cesser de nuire à l’image du parti et «d’arrêter» de disperser les rangs du comité central pour ne pas donner d’arguments «aux stagiaires du FLN» de nuire davantage à sa réputation, celle de ses cadres et de ses élus. Les rédacteurs du document dénoncent les déclarations de certains membres du comité central, rapportées par la presse nationale, qui doutent de l’existence de structures de base du parti (kasma, mouhafadha…).

«Des déclarations dangereuses qui touchent à la réputation du parti», jugent ces mouhafedh qui demandent à ces derniers, dont l’identité est facile à déduire (membres du mouvement de redressement et de l’authenticité mené par Abdelkrim Abada et qui a eu à installer des structures parallèles), de s’en tenir aux statuts du parti et à son règlement intérieur notamment.

«La situation de la base est bonne et ses structures fonctionnent normalement et sont en conformité avec le bureau politique et ses structures légales nationales», estiment-ils encore faisant allusion au bureau actuel que dirige, depuis l’éviction de Belkhadem, Abderrahmane Belayat en tant que membre le plus âgé.

Tout en affirmant assumer leurs responsabilités en tant que responsables, les mouhafedh réitèrent leur soutien à la direction actuelle représentée par le membre le plus âgé et le membre le plus jeune conformément aux décisions de la dernière session du comité central et à l’article 9 qui régit son fonctionnement et à l’article 158 du règlement intérieur». Pour eux, toute allusion à l’existence de structures parallèles est une tentative de nuire à la «légalité». Belkhadem, destitué le 31 janvier dernier, «s’attendait un peu à cela».

Et toutes les «tractations sur un homme consensuel au FLN est un mirage», déclare-t-il au journal électronique Tout sur l’Algérie (TSA), tout en insistant sur le recours obligatoire à l’urne pour désigner le secrétaire général du FLN, car la «guéguerre» des procédures ne mène, selon lui, à rien. Belkhadem n’écarte pas sa candidature à la tête du parti et laisse «l’horizon» ouvert «pour la présidentielle». Belkhadem joue sur «les dissensions» pour revenir au-devant de la scène et la montée au créneau des mouhafedh n’est pas fortuite.

Saïd Mekla