Les ministres du gouvernement Sellal se plaignent auprès de ce dernier des questions des députés qui ne reflètent pas la réalité, selon eux.
Pourtant, le Premier ministre leur aurait recommandé de nouer de relations exemplaires avec les représentants du peuple (députés).
A l’issue de l’intervention du ministre chargé des Relations avec le Parlement, Mahi Khelil à l’hémicycle, le Premier ministre a adressé une série de remarques aux ministres au sujet de la relation entre le pouvoir exécutif et législatif et demandé aux représentant du gouvernement de corriger la relation et restaurer la passerelle liant leur activité au contrôle des députés, a-t-on appris de sources gouvernementales.
« Il vous appartient de nouer de relations exemplaires avec les députés », a lancé explicitement Abdelmalek Sellal à l’adresse de son staff.
Cette expression a suscité une réaction des ministres qui s’accordent à dire que les questions que leur posent les députés ne sont pas innocentes, et qu’elles ont des fins plutôt politiques, voire elles ne reflètent point la réalité.
En plus des altercations que connaissent parfois les séances consacrées aux questions orales, le bureau de l’ancien ministre en charge des Relations avec le Parlement, Mahmoud Khedri était destinataire de dizaines de requêtes des députés, essentiellement de l’opposition, contestant le refus des ministres d’emprunter la rue Zighoud Youcef pour répondre à leurs questions.
Ces plaintes ont ,en effet, été accueillies par de vives critiques de Mahmoud Khadri à l’endroit des députés, auxquels il attribue la grande part de responsabilité dans la défaillance du rôle de contrôle que le pouvoir législatif est censé jouer et les traitant d’« ignorants de la loi » pour avoir réclamé l’ouverture d’une enquête par le pouvoir législatif et retardé les questions orales à l’hémicycle en l’absence des caméras de la télévision.