Des ministres nous gavent de promesses non tenues ,On nous ment !

Des ministres nous gavent de promesses non tenues ,On nous ment !

Depuis quelque temps, personne, n’est habilité à communiquer avec le peuple ni ne se donne la peine d’expliquer le pourquoi et le comment des choses, sinon de mentir en toute impunité.

A l’heure où une grande opération de corruption traverse le groupe pétrolier Sonatrach, d’un niveau jamais égalé dans l’histoire de l’Algérie post-indépendante-excepté l’affaire des 25 milliards de dollars détournés sur plusieurs années et révélée par l’ancien chef du gouvernement Abdelhamid Brahimi, aujourd’hui en exil à Londres-les divers centres du pouvoir en Algérie semblent se regarder en chiens de faïence sans toutefois arriver à un compromis pour le bien du pays. Nos institutions sontelles à ce point fragilisées ?

Les années passent et les choses ne s’améliorent guère. L’Algérie continue d’être perçue comme étant l’un des pays les plus corrompus dans le monde selon les critères de l’ONG Transparency international.

Dans le classement pour l’année 2012 rendus publics en décembre, l’Algérie arrive à 105e position, très loin derrière ses voisins du Maghreb. Pourtant les mécanismes de lutte contre la corruption ne manquent pas. Retour vers le passé.

Dans l’indice de perception élaboré cette année par l’ONG de lutte contre la corruption, l’Algérie est classée à la 105e position sur 176 pays. Ses deux voisins, la Tunisie et le Maroc, arrivent respectivement à la 75e et à la 88e place. La réponse à cette terrible interrogation vaut plusieurs milliards de dollars.

Depuis quelque temps, personne n’est habilité à communiquer avec le peuple ni ne se donne la peine d’expliquer le pourquoi et le comment des choses.

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui évite de trop s’aventurer, tordant ainsi le coup à sa verve légendaire, ça s’est vérifié, lors d’une déclaration sur le Projet de révision de la Constitution  » il est en cours de préparation  » sans donner trop de détails sur le contenu, laissant peut-être le soin à qui de doit de dévoiler les principales innovations.

Les ministres de son gouvernement, et avant lui ceux d’Ouyahia, ont pris cette fâcheuse habitude d’éluder les questions posées par les journalistes, se contentant de simples généralités.

La révision de la Constitution, un document de référence, est une affaire qui concerne tout le monde, partis politiques, société civile et citoyenne. Deux articles attirent cependant l’attention des spécialistes, ceux relatifs au nombre de mandats présidentiels (limitation du mandat ou mandat à vie) et le système politique (régime parlementaire ou présidentiel).

Mais le pouvoir en place et ses centres de décision semblent s’accorder à laisser aller seul au charbon Sellal, qui multiplie les déclarations et les sorties à l’intérieur du pays, où il a engagé un débat public avec les citoyens. Mais sur l’affaire Sonatrach, il s’est muré dans un silence de carpe. Il existe des lignes rouges à ne pas dépasser, fût-il le Premier ministre.

Les décideurs peuvent en effet rétorquer que cette affaire est entre les mains de la justice algérienne, et que rien ne sert de divulguer en ce moment précis des informations alors qu’une information judiciaire est ouverte par le parquet d’Alger depuis quelques semaines.

Quelques ministres se sont laissés aller à des confidences sur l’affaire de corruption qui mine le groupe pétrolier. Ainsi tour à tour, le ministre de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi, de la Communauté à l’étranger, Belkacem Sahli, des Travaux Publics, Amar Ghoul et celui des Télécommunications, Moussa Benhamadi, ont répondu évasivement.

Ils ont eu quelques mots pour dire des banalités au peuple: « Nous condamnons cela ». Amar Ghoul, qui fut l’objet d’une campagne médiatique féroce sur l’affaire de l’autoroute Est-Ouest, a déclaré que la « vérité doit éclater », sans plus, une façon de larguer le peuple, sinon comment expliquer que ce dernier ne réagit même pas aux différents articles de presse, plus grave encore, même pas une mise au point de sa part, concernant ces fameuses promesses datant de plus de quatre ans,concernant l’autoroute Est-ouest et qu’elle serait livrée un certain 5 juillet 2010, notre ministre excelle dans les fausses promesses sans rendre compte de ces dires.

Le plus prolifique, fut incontestablement le ministre des Télécommunications, Moussa Benhamadi ce dernier s’est distingué ces derniers mois par ses promesses non tenues, lancées tambour battant, concernant le lancement de la technologie de la 3G en Algérie.

La dernière en date, était le 4 avril dernier, lorsqu’il a annoncé devant les membres de la Commission parlementaire du transport, de la poste et des télécommunications, que le lancement de la 3G  » se fera juste après l’acquisition de Djezzy par l’Etat (c’est-à-dire), dans deux à trois semaines « .

L’échéance arrive à terme et rien ne vient confirmer les dires du ministre. Ce dernier n’ayant plus d’argument à faire valoir, a déclaré,  » Je reconnais avoir annoncé, à plusieurs reprises, des dates pour le lancement de la 3G, mais cela dépend entièrement de l’achat par l’Etat de l’opérateur Djezzy  » .

Expliquant que l’Etat ne veut pas priver l’opérateur de téléphonie mobile  » Djezzy « , qui compte actuellement plus de 17 millions d’abonnés, du marché de la 3G, et a donc décidé de reporter l’opération dans l’intérêt général. Sur ce point, force est de relever que le flou reste entier.

Après avoir prédit le règlement du dossier dans un délai ne dépassant pas les trois semaines, le ministre de la Poste et des TIC tente de se rattraper en précisant que le rachat de  » Djezzy « , est une  » opération complexe qui nécessite le temps nécessaire « .

« Une déclaration qui sonne comme  » un rappel à l’ordre « , d’autant que du côté du ministère des Finances, concerné lui aussi, par l’opération du rachat, les choses ne sont pas aussi évidentes. D’autant que Benhamadi avait déjà laissé entendre que la balle est dans le camp du Premier trésorier du pays, censé trouver une solution à ce dossier.

En fait, se prononçant sur ce sujet, le ministre des Finances, Karim Djoudi, s’est limité à affirmer que  » le jour où on finalisera et on signera l’accord, je parlerai de ce dossier « . Autrement dit, l’imminence du règlement du dossier de l’opérateur Djezzy, est peu probable, contrairement aux affirmations de Benhamadi.

Djoudi a également expliqué qu’il y a  » une action gouvernementale concertée aussi bien sur la 3G que sur le dossier Djezzy, tout se fait dans la concertation.  » Pourtant, les déclarations du ministre des Finances étaient, ouvertement, contredites par son collègue de l’exécutif, qui s’est permis une  » belle annonce « , avant de revenir sur ses propos.

Une contradiction qui donne à croire que la gestion de ce dossier connaît des tiraillements au sein du gouvernement. Un autre ministre qui se distingue par des promesse non tenues, reste incontestablement le ministre du Travail, Tayeb Louh, en effet ce dernier annonce tambour battant que la carte Chiffa est disponible pour tous les fonctionnaires, ces derniers attendent depuis des mois la fameuse carte, malheureusement au niveau des agences Cnas, la remise d’une carte dure des fois plus de 27 mois.

L’autre volet de la volte-face de Louh concerne les chiffres sur le chômage, toute une jeunesse est dupée par ces statistiques, la réalité du terrain prouve le contraire. Une chose est sure, nos différents responsables n’ont de compte à rendre à personne.