Des milliers d’étudiants battent le pavé à travers le pays pour la 9e semaine consécutive : Un avant-goût du 10ème vendredi…

Des milliers d’étudiants battent le pavé à travers le pays pour la 9e semaine consécutive : Un avant-goût du 10ème vendredi…

Par Walid AÏT SAÏD

Cette «9ème symphonie» estudiantine a été une démonstration de force avec une mobilisation plus importante que les semaines précédentes.

Les étudiants plus déterminés que jamais! Pour la 9ème semaine consécutive, ils étaient des milliers à envahir les rues du pays réclamant le départ du système. Cette «9ème symphonie» a été marquée par une mobilisation encore plus importante que les huit semaines précédentes. D’ailleurs, ce mardi a pris des allures de…vendredi avec une Algérie recouverte de l’emblème national. Le cri du Hirak résonnait dans les quatre coins du pays avec les fameux: «Itnahaw gaâ!».

La capitale était bien évidemment la star de la journée avec un raz de marée humain qui a déferlé de la Grande-Poste jusqu’à la rue Didouche-Mourad. Néanmoins, les autres wilayas n’étaient pas en reste! Toutes celles qui comptent des campus universitaires ont enregistré des records d’affluence. À l’exemple de Mostaganem où des centaines d’étudiants sont sortis dans les rues de la ville, pour marcher, avant de se rassembler dans l’enceinte de l’université pour débattre de l’avenir du pays.

À Sidi Bel Abbès, les étudiants ont été rejoints par leurs enseignants dans une marche géante où ils ont demandé le départ immédiat de tout le système. À l’Est, du côté de Sétif, Bordj Bou Arréridj, Skikda… le vent de la révolte a aussi soufflé très fort! Ces wilayas, dont les rues sont pleines à craquer, chaque vendredi nous ont offert une nouvelle démonstration de force à travers leur jeunesse. Les étudiants du sud du pays étaient aussi plus nombreux que d’habitude à manifester. Béchar, Ouargla, Tamanrasset… ont vécu une révolte estudiantine qui restera certainement dans les annales de l’Histoire. Il faut dire que tous les étudiants du pays se sont donné le mot pour envahir le pays avec comme seul mot d’ordre «Système dégage».

Le mouvement estudiantin ne lâche rien! Il l’a prouvé, la semaine dernière, en défiant les services de sécurité, leurs pression et répression, il en a fait de même, en entrant en grève illimitée depuis presque deux semaines.

Hier, il a fait beaucoup plus fort en battant un nouveau record de mobilisation. Cela, alors que l’on avait du mal à imaginer pouvoir faire mieux que la semaine dernière. Mais impossible, n’est pas… algérien!