Des milliers de personnes étaient bloquées par la neige,Le portable a sauvé plusieurs vies

Des milliers de personnes étaient bloquées par la neige,Le portable a sauvé plusieurs vies
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«On était complètement coupés du monde… heureusement qu’il y avait le portable»

«n’était le portable, les catastrophes auraient été énormes», témoigne M. Benbelkacem, président de l’APC d’Ath Si Youcef, une commune située au pied du Djurdjura.



Le portable est devenu presque l’oxygène de l’homme humain. Durant la tempête, ce moyen de communication a joué un grand rôle, faisant même des miracles. «N’était le portable, les catastrophes auraient été énormes», témoigne M. Benbelkacem, président de l’APC d’Ath Si Youcef, une commune située au pied du Djurdjura. Cette localité a été fortement affectée par les chutes de neige qui ont atteint plus de 1,5 mètre de hauteur isolant complètement la commune. Cet élu raconte qu’il a vécu le calvaire. «On a passé des moments très difficiles pendant plus de deux semaines», rappelle-t-il. Pour résumer la situation, notre interlocuteur dira: «On était complètement coupé du monde.» Routes bloquées, panne d’électricité, pénurie de gaz butane et de carburants dans les stations d’essence, manque des denrées alimentaires au niveau des magasins, une situation indescriptible, selon M.Benbelkacem. Cet élu ne savait plus où donner de la tête. «Il fallait gérer toutes ces situations en même temps pour venir au secours des citoyens», affirme-t-il au point de dire qu’il a vécu un autre mandat durant cette tempête. Devant des montagnes de neige occasionnant la fermeture des routes, le portable était pour lui le seul recours pour sortir de l’enclavement. «Plus de 50% des interventions ont été effectuées par le biais du portable», affirme-t-il. Ayant été au coeur de l’événement, ce responsable avoue que le portable a été d’une utilité capitale. Confronté au manque des moyens financiers et matériels au niveau des communes et face à l’étendue de la catastrophe, notre interlocuteur reconnaît que le portable a comblé un grand vide. «Le téléphone nous a évité le pire», soutient-il avant d’ajouter: «C’est grâce au téléphone que nous avons sauvé beaucoup de gens qui habitaient à proximité de la montagne.» Selon lui, plusieurs interventions ont été menées suite à des appels téléphoniques. «On a eu même à intervenir en pleine nuit pour évacuer des malades à l’hôpital», raconte cet élu. Ce n’est pas tout. Des femmes enceintes ont été sauvées de justesse. «Heureusement, que les familles possèdent toutes des portables», remarque-t-il en soutenant que cela a facilité la tâche pour eux. Pour lui, le portable a non seulement épargné les déplacements mais rendu les interventions plus rapides et efficaces. «Auparavant, il fallait se déplacer au chef-lieu de la daïra ou de la wilaya pour toucher les responsables concernés afin d’exprimer les doléances et exiger des aides, mais de nos jours le portable nous a épargné les trajets», précise cet élu qui était au centre de toutes les sollicitations. La perturbation du réseau a rendu la vie difficile. «On n’avait pas le réseau durant une journée, c’était terrible», se rappelle-t-il et en précisant que de nos jours il est difficile de vivre sans portable. Un constat que partagent des centaines de personnes. «Sans le portable on était dans la misère totale», «on était coupés du monde», «on a galéré sans le téléphone», «on se sentait comme amputé d’un pied», commentaient des citoyens de différentes localités de Boghni. Tout le monde s’accorde à dire que c’est grâce au portable que les villageois sont sortis de leur isolement. «Le portable a sauvé plusieurs vies», estime un agent de la Protection civile. Il faut reconnaître que des milliers de personnes ont vécu une telle situation.

Plus de 30 wilayas ont été affectées par la tempête de neige qui a duré plus de dix jours. Sur les hauteurs de Mila où la neige a atteint plus de 2 mètres, le portable était le seul moyen d’alerte. «On a sauvé plusieurs familles qui habitaient dans des endroits enclavés», affirme un officier de l’armée nationale populaire. «On recevait des coups de téléphone et c’est au fur et à mesure qu’on avait réussi à désenclaver les villages», a-t-il indiqué. Le portable est devenu l’ami inséparable de l’homme. Il n’est plus un luxe mais une nécessité absolue. «Je peux me passer de ma cigarette mais pas de mon portable», affirme Amine, qui travaille dans les relations publiques. Pour lui, le portable est un moyen de communication et un outil de travail indispensable. «Ce petit objet me permet de suivre plusieurs tâches à la fois grâce à Internet», en maniant son Iphone série 4. «Je peux faire tout à travers mon portable, consulter mes mails, suivre mon travail et même m’amuser, c’est-à-dire joindre l’utile à l’agréable», confie-t-il. Pour lui, le portable est sa deuxième mémoire.

LG Algérie

Il n’y pas que les jeunes qui sont accros. Des vieux et des vieilles et même des bambins sont munis de portables. D’ailleurs, les derniers chiffres de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arpt) l’illustrent parfaitement. Ils sont plus de 35 millions d’Algériens abonnés au réseau de téléphonie mobile en 2011, soit 95% du taux de pénétration. En l’espace d’une année, le nombre d’abonnés a augmenté de 2,5 millions par rapport à 2010. Ces statistiques démontrent encore une fois la place qu’occupe le portable dans la société algérienne. Les trois opérateurs ont tous vu augmenter le nombre de leurs clients. L’opérateur Djezzy, premier en tête avec 46,81% de parts de marchés, compte 16.490.690 abonnés, soit 1,4 million de plus qu’en 2010. Mobilis est classé en deuxième position, avec 10.280.098 abonnés et 29,18% de parts de marché, soit 833.324 de plus qu’en 2010. Nedjma est classée troisième et compte 8.458.105 abonnés (24,01% de part de marché), et gagne 212.107 abonnés en plus. Cela démontre qu’il y a juste une infime minorité qui n’est pas abonnée au réseau de téléphonie mobile.