Des milliers de mobiles de contrebande vendus à Alger,Téléphones portables, la grande arnaque

Des milliers de mobiles de contrebande vendus à Alger,Téléphones portables, la grande arnaque

Après le trafic de faux billets, de fausses pièces d’identité, de faux documents officiels, voilà qu’aujourd’hui les contrebandiers s’intéressent à celui des téléphones portables.

En effet, des téléphones mobiles imitant de grandes marques étrangères sont acheminés depuis le Maroc, le Mali, le Niger, la Libye et la Tunisie, et finissent sur le marché algérien, souvent à des prix fous. Des contrebandiers arrivent parfois à infiltrer leurs marchandises et les écouler à des propriétaires de magasins. Ces derniers les vendent à des clients potentiels qui sont les véritables victimes de cette grande arnaque. La preuve, durant ces six derniers mois les unités de la Gendarmerie nationale ont réussi à intercepter plusieurs convois de contrebande sur le territoire national. Les contrebandiers utilisent des itinéraires précis afin d’éviter les barrages des services de sécurité. Toutefois, la vigilance des forces de l’ordre a permis d’intercepter plusieurs véhicules «bourrés» de téléphones portables provenant de la contrebande. Ainsi, les gendarmes de la brigade de Hassi El Fehal, à Ghardaïa, en service de police de la route sur la RN 01, ont interpellé avant-hier deux personnes transportant à bord d’un camion de marque Renault 1 153 téléphones cellulaires de différentes marques avec leurs accessoires, sans facture. Les premiers éléments de l’enquête ouverte par les gendarmes ont permis de localiser la provenance de cette marchandise, le Mali. Il s’agit d’un réseau de contrebande qui active entre le Mali et l’Algérie, où la marchandise sera vendue à certains propriétaires de magasins de téléphonie mobiles.

Avant-hier à Tlemcen, les gendarmes de la brigade de sécurité routière de Remchi, en service de police de la route sur la RN 22 reliant Aïn Témouchent à Tlemcen, ont immobilisé un véhicule de marque Audi dont le conducteur a tenté de forcer le dispositif de barrage, mais en vain. La fouille du véhicule a conduit à la découverte de 2 430 téléphones cellulaires de différentes marques avec leurs accessoires, en provenance du Maroc. Suite à cette prise, une enquête a été ouverte par la brigade de Gendarmerie nationale de Remchi afin de tenter de déterminer les circonstances de cette tentative d’acheminement de la marchandise, et surtout de localiser le réseau qui est derrière ce trafic.

Une femme convoie 1 600 téléphones usagés envoyés du Maroc vers Alger

Il s’agit d’un important trafic de téléphones mobiles provenant de la contrebande. En effet, trois convoyeurs appartenant à un réseau de trafic international, en activité depuis longtemps entre les villes frontalières marocaines et celles d’Oran et d’Alger, ont été arrêtés il y a quelques semaines par les gendarmes d’El Attaf. Suite à cette opération, 1 660 téléphones mobiles périmés et invendus au Maroc ont été récupérés pour une somme totale estimée à près de 7,5 milliards de centimes. Ce n’est pas tout, le réseau utilisait une femme, la nommée N.N. âgée de 22 ans, originaire d’Oran, laquelle était chargée par son groupe d’escorter le convoi de milliers de téléphones portables et accessoires de la contrebande, d’Oran à Alger.

La section de sécurité et d’intervention (SSI) de la Gendarmerie nationale d’El Abadba a procédé à l’interception de deux véhicules appartenant à un important réseau de trafic de téléphones mobiles, importés de manière illégale par des contrebandiers marocains et algériens. Le premier véhicule de marque Renault Symbol était conduit par le nommé K.D. âgé de 35 ans, le second par une femme, la nommée O.N. âgée à peine de 22 ans avec son complice M.L. 25 ans. Ces trois convoyeurs, membres d’un réseau international, étaient chargés par leurs acolytes d’acheminer 1 660 téléphones portables, mais aussi des accessoires, à savoir 1 000 batteries de recharge et 1 000 kits main, pour une somme estimée par les gendarmes à près de 7,5 milliards de centimes. Lors des opérations de fouilles des trois membres du réseau, les gendarmes ont découvert une autre somme en leur possession, estimée à plus de 33 millions de centimes. Cette prise a eu lieu vers 3h00 du matin, heure à laquelle les contrebandiers exécutent leurs forfaits. Les interrogatoires des trois membres ont permis d’avoir des détails très intéressants qui vont permettre à coup sûr aux gendarmes de procéder à d’autres interpellations. En effet, selon l’enquête, les deux véhicules utilisés par le réseau venaient d’Oran et partaient vers Alger où la marchandise saisie est destinée aux clients. Le propriétaire de ces téléphones mobiles, un certain M.L., avait déjà importé à plusieurs reprises des téléphones provenant de la contrebande. C’est par le biais d’un ami, le nommé M.N. que cela s’est opéré. Ce dernier réceptionne les téléphones portables auprès des réseaux de trafic marocains, la transaction est toujours faite à la frontière algéro-marocaine. Une fois la marchandise prohibée réceptionnée par M.N., ce dernier la transportera, comme à chaque livraison, à la frontière ouest, vers la ville d’Oran. M.N. avait un complice qui lui a déjà prêté main-forte dans chaque opération de réception des téléphones mobiles auprès des contrebandiers marocains. Au total, 80 téléphones mobiles de marque Samsung 5230, 100 de marque Samsung 3200, 100 Samsung 3050, 130 Samsung 3303, 100 Samsung 2232, 50 appareils de marque Samsung 1182, 230 de référence 1175, 60 appareils de marque Nokia 2690, 640 autres de la même marque, mais de référence 1616, 40 Nokia X2, et enfin 130 autres de référence 101, ont été saisis. D’autre part, la brigade territoriale de la Gendarmerie nationale d’El Attaf a ouvert une enquête pour démasquer d’autres membres qui seraient derrière cet important réseau de trafic de téléphones portables. Enfin, l’ensemble de la marchandise saisie par les gendarmes a été confisquée à la Douane sur ordre du procureur de la République, lequel a également ordonné la mise à la fourrière d’El Attaf des deux véhicules appartenant à ce réseau.

Par Sofiane Abi