Rien que pour la frontière avec le Mali, pas moins de 7000 gendarmes gardes-frontières ont été mis en alerte.
L’Algérie n’attendra pas l’irréparable pour réagir à la menace qui guette ses frontières. Dès les incidences survenues en Tunisie, l’ANP avait déjà engagé des mesures pour préserver l’intégrité de ses frontières, avançant dès lors une lecture bien mesurée des conséquences pouvant peser sur la sécurité de son territoire. Prévenue sur la fièvre des mouvements de ce qu’on appelle le «Printemps arabe», l’ANP avait même prédit le cas d’une guerre civile chez l’un de ses voisins, confient des sources, ce qui n’a pas tardé à arriver en Libye. 7000 gendarmes avaient été mobilisés à la frontière algéro-libyenne depuis le début de la crise qui prendra la forme d’une guerre civile, ouvrant des perspectives aux groupes terroristes qui réussiront à mettre à leur profit la situation.
La prolifération des armes subtilisées par des insurgés libyens depuis les casernes de l’armée de la défunte Jamahiriya, qui activent pour le compte des réseaux terroristes affiliés à Al Qaîda au Maghreb islamique, a été un facteur déterminant pour l’ANP en vue d’entreprendre des mesures plus sévères et précises. Avec l’instabilité politico-sécuritaire et socio-économique qui règne au Mali, l’Algérie est face à l’empire terroriste.
Un contexte qui exige plus d’efforts. De nombreuses personnalités politiques n’avaient pas manqué de prévenir sur cette menace, avant, pendant et après les élections du 10 mai dernier.
La situation est d’autant plus inquiétante au niveau du Sud et du Sud-Est ce qui a exigé le déploiement par l’ANP de postes avancés de GGF. Ces derniers seront appuyés par des troupes d’intervention spéciale de l’armée. Ces troupes «mobiles» bien entraînées et aguerries, détenant une expérience incontestable dans la lutte antiterroriste, devront intervenir au signal des GGF.
L’ANP, pour les mêmes besoins, a mobilisé les forces héliportées et des avions de combat, appelés à intervenir en cas d’alerte donnée par les GGF. Des sources sécuritaires nous ont confié que l’ANP procède déjà à des opérations de reconnaissance et les forces héliportées ont quant à elles à intervenir dans ce cadre ayant mis fin à des infiltrations de groupes terroristes, dont des libyens, ayant tenté à pénétrer sur le sol via les frontières Sud et Sud- Est.
L’ANP, qui est sur le point de se doter de deux nouvelles sous-régions militaires, va adapter sa stratégie de défense à la construction de nouvelles bases aériennes, notamment à Tamanrasset qui seront mises à la disposition des forces héliportées devant prendre en charge les déplacements des troupes spéciales. Pour nos sources, la sécurité du territoire et de la bande frontalière est indiscutable.
Outre le fait qu’il s’agit de la préservation du territoire national, l’ANP s’est engagée dans une guerre contre le terrorisme et elle est déterminée à poursuivre son combat.
Les groupes terroristes ayant tenté de s’aventurer en pénétrant le sol algérien, pour tester le niveau défensif de l’ANP, ont essuyé des pertes colossales sur le plan humain et matériel. Les méthodes de lutte ne sont plus classiques selon nos sources. La clé de la réussite contre le terrorisme est «le renseignement opérationnel» que les spécialistes de l’ANP maîtrisent désormais parfaitement, d’où la création des deux sous-régions militaires qui ont le feu vert d’agir au même titre qu’une région militaire.
Le renseignement opérationnel a joué un grand rôle dans les récentes opérations militaires menées au Sud, lesquelles se sont soldées par la neutralisation des groupes terroristes venant du Mali, mais aussi de la Libye. Dans sa conception, l’ANP procède au quotidien à un examen détaillé de la situation. Connaissant bien la partie invisible de l’iceberg, l’ANP agit en stratège bien averti et n’hésitera pas, selon nos sources, à fournir plus d’efforts si cela est nécessaire.