Plusieurs milliers de personnes sont descendues dans les rues de Madrid samedi pour réclamer du gouvernement espagnol qu’il honore son engagement envers l’Union européenne d’accueillir plus de 17.000 réfugiés, chiffre dont il est encore loin.
« Aucun être humain n’est illégal », ont notamment scandé les manifestants qui ont défilé dans une chaleur torride dans le centre de la capitale espagnole. Certains brandissaient des pancartes barrées des slogans « Des ponts, pas de murs » et « Plus d’excuses, à bas les barrières ».
La manifestation était organisée par des ONG, dont Amnesty International, à quelques jours de la Journée mondiale des réfugiés, le 20 juin.
En outre, le délai de deux ans que s’étaient fixé en 2015 les pays de l’Union européenne pour « relocaliser » 160.000 réfugiés arrivés en Grèce et en Italie devrait arriver à échéance cet été. Le programme n’a toutefois abouti pour l’instant qu’à la relocalisation de 20.000 personnes.
Et, selon Amnesty International, l’Espagne n’a accueilli qu’un peu plus de 1.300 personnes jusqu’à maintenant, sur les 17.300 qu’elle s’était engagée à recevoir.
« L’Espagne ne fait absolument rien de ce qu’elle devrait faire. C’est une honte, pour l’Espagne et pour l’Europe », s’est exclamé Carlos Diez, un instituteur de 55 ans, qui a participé à la manifestation de Madrid samedi.