Des milliers de familles à Alger voient leur rêve s’évaporer, L’opération de relogement reportée

Des milliers de familles à Alger voient leur rêve s’évaporer, L’opération de relogement reportée
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La wilaya d’Alger compte 60 000 familles qui habitent dans des habitations précaires. 25 000 seulement d’entre elles bénéficient de l’opération prévue pour le mois prochain. De ce fait, 60% des familles recensées voient leur rêve tant attendu pour se réaliser s’évaporer et reporté, sans précision de date…

L’opération de relogement, annoncée pour le mois de juin, a été finalement reportée, pour plus de 35 000 familles occupant des bidonvilles et des habitations précaires à Alger. En effet, la wilaya d’Alger compte 60 000 familles qui habitent dans des habitations précaires. 25 000 seulement d’entre elles bénéficient de l’opération prévue pour le mois prochain.



De ce fait, 60% des familles recensées voient leur rêve tant attendu pour se réaliser s’évaporer et reporté sans précision de date. Dans ce sens, le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh a déclaré, sur les ondes de la Radio nationale, que l’opération de relogement ne touchera à présent que 25 000 familles, soit le nombre de logements prêts à être distribués. Quant aux 35 000 familles restantes, elles seront relogées dans les années à venir. S’agissant du sort des familles non concernées par l’opération, le wali d’Alger dira que «nous ne pouvons pas reloger tout le monde, et je n’ai pas la bague de Salomon».

Une déclaration qui confirme les craintes des autorités de la wilaya d’Alger, de procéder à l’opération de distribution en raison de la forte demande exprimée et de la colère qu’elle risque de provoquer parmi les citoyens. D’ailleurs, l’impatience des citoyens à bénéficier d’un logement décent et la faiblesse de l’offre par rapport à la demande est souvent à l’origine de manifestations de colère, dès l’annonce d’une opération de relogement. Evidemment, chacun veut en bénéficier.

LG Algérie

C’est légitime. Entre les occupants de bâtisses menaçant ruine et les habitants des bidonvilles, les autorités locales ont toujours eu de la peine à gérer ce dossier épineux, d’autant plus que la majeure partie des projets de construction accuse d’énormes retards. Entre-temps, des listes de nouveaux demandeurs viennent s’ajouter à celles déjà en instance, ce qui met les responsables devant des situations difficiles, les poussant parfois à reporter la distribution des logements pour plusieurs mois afin d’éviter la colère et les émeutes. «Tous ceux qui méritent un logement vont en bénéficier. Il suffit de faire le travail dans la sérénité», avait affirmé le wali d’Alger, appelant les postulants à faire preuve de patience.

La carte de vote figure dans le dossier, selon le wali

Concernant la polémique autour de la carte de vote exigée aux demandeurs de logement, Zoukh a déclaré que «ce document n’était pas prioritaire mais il figure dans le dossier de demande de logement». Cette déclaration vient contredire le démenti de la wilaya d’Alger, dans lequel elle affirme qu’elle n’exige aucunement des cartes de vote aux demandeurs de logement. «Les services de la wilaya d’Alger précisent définitivement, et pour ne laisser aucun doute s’installer chez les citoyens qui ont longtemps souffert des conditions de vie difficiles, que la copie de la carte de vote n’a jamais été exigée dans le dossier de demande de logement social», avait affirmé le communiqué.

La wilaya d’Alger avait accusé la presse de colporter des «informations erronées» et ne fait part aucunement d’une quelconque obligation de présenter la carte de vote. Le même communiqué cite, dans ce sens, «les enquêtes de terrain et la consultation du fichier national du logement». «La copie de la carte de vote n’est pas exigée et des mesures fermes seront prises à l’encontre de celui qui la demande aux candidats au logement», ajoute-t-on dans le communiqué.

M. B.