Les chômeurs au sud de l’Algérie se sont réunis aujourd’hui pour défendre leur droit à avoir un emploi. Ils participent depuis ce matin à une marche partant de Ouargla pour se rendre à Hassi Messaoud.
Las d’attendre des créations d’emploi, les chômeurs de la région de Ouargla ont décidé de renforcer leur protestation. Ce sont des milliers de personnes qui ont répondu à l’appel du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), ce dimanche matin. Ils étaient environ 10 000 à entamer cette marche le jour de la célébration de la nationalisation des hydrocarbures, pour dénoncer les disparités que connaît leur région. Le sud algérien regorge de richesses liées aux hydrocarbures mais reste une des parties du pays les plus défavorisées.
Les habitants du sud représentent la plus grande part des chômeurs algériens. Et malgré les différents mouvements sociaux qu’ils organisent régulièrement, leur situation reste toujours précaire. Lors de cette marche symbolique, les manifestants s’arrêteront devant la wilaya, pour demander une « création de postes d’emploi » et la « renationalisation » non seulement des hydrocarbures mais de « tout le pays », rapporte TSA, qui cite Tahar Belabès, porte-parole du CNDDC. Pour l’heure, les citoyens poursuivent encore leur marche, très encadrée par les forces de sécurité.
Cette marche est également le moyen de dénoncer les pressions qu’ils subissent de la part des forces de l’ordre, notamment après l’arrestation de 26 chômeurs de Hassi Messaoud au mois de janvier, ou encore aux représailles qu’ont subi des manifestants lors d’une récente manifestation à Laghouat.
