Le ministre français délégué aux Anciens combattants Kader Arif a déclaré jeudi à Alger que des milliers d’Algériens étaient des candidats justifiés au titre d’ »ancien combattant », ce qui leur permettra de bénéficier de la pension adéquate.
« Il faut traiter ces dossiers comme les autres. Il n’y a pas de différence entre les soldats français et les autres », a-t-il déclaré à l’AFP qui l’interrogeait sur les milliers de demandes d’Algériens au titre d’ancien combattant.
« Nous avons traité 6.000 demandes cette année, a-t-il indiqué, ajoutant que ce chiffre avait atteint « les 30.000 (demandes) depuis 2009 », sans préciser la ou les guerres dans lesquels ces soldats avaient combattu.
A partir du moment où une personne bénéficiera de ce statut elle pourra obtenir une retraite avec effet rétroactif.
Selon les chiffres disponibles, il y a en Algérie aujourd’hui 60.000 personnes qui sont concernées, a-t-on indiqué de source diplomatique. 50.000 d’entre eux sont d’anciens combattants et 10.000 des veuves d’anciens combattants.
Par ailleurs, jeudi matin, le ministre délégué a décerné à 10 anciens combattants la médaille de la Légion d’honneur, a-t-il précisé, pour leur participation à la Seconde Guerre mondiale.
« Avec cette reconnaissance, ces soldats sont dans la dignité et pour beaucoup ce sont des héros de guerre », a-t-il dit.
« Il est normal, tout à fait juste que des gens qui se sont battus durant cette guerre pour la Libération aux côtés de la République française méritent la médaille », a-t-il déclaré.
M. Arif, de parents algériens et lui-même fils d’un ancien combattant, s’est dit « ému » à la fois par cette cérémonie et par le voyage du président François Hollande en Algérie.
« Cela représente pour moi de l’émotion. Ce voyage était important car il est dans la mémoire collective. La République française doit être dans la reconnaissance ».