Des milliards de centimes pour l’aménagement des trottoirs, Non au gaspillage

Des milliards de centimes pour l’aménagement des trottoirs, Non au gaspillage

Les habitants de la cité Yaghmoracen, qui ont affiché leur satisfaction quant aux travaux d’aménagement des trottoirs lancés depuis quelque temps, niveau de leur cité, n’ont pas manqué pour autant de se demander pourquoi enlever du carrelage qui a été posé sur certains trottoirs depuis seulement une année, pour le remplacer par un autre type de carrelage.

Leur scepticisme est justifié par le fait que dans d’autres quartiers de la ville, les trottoirs sont dans un piteux état et méritent de ce fait d’être refaits.

Cette question est posée par de nombreux citoyens, là où des travaux similaires sont lancés, que cela soit pour la pose de carrelage ou de bordures de trottoirs.

En effet, au moment où les trottoirs de plusieurs quartiers de la ville se trouvent dans un piteux état, comme à titre d’exemple ceux de la grande avenue de Point du jour, ou à hai Es-Seddikia, la réfection se fait là où des travaux ont été effectués depuis un ou deux ans seulement, ce qui laisse penser qu’il n’y a aucune étude sérieuse concernant la gestion des deniers publics, car de tels investissements demandent en premier lieu le choix de la matière et une certaine durée de vie, ce qui semble ne pas être le cas actuellement où on choisit un type de revêtement aujourd’hui, qu’on remplace par un autre, un ou deux ans plus tard, c’est à juste titre que les citoyens se posent des questions sur ce mode de gestion et à qui profite ce gaspillage.

«Personne ne peut être contre l’embellissement des quartiers de la ville, mais ça doit se faire d’une façon réfléchie et pour une certaine durée, ça fait un an que ce carrelage a été posé, pourquoi le rénover aujourd’hui, alors qu’il ne présente aucune défectuosité», se demande un riverain de la cité Yaghmoracen.

Pour ce qui est des bordures de trottoirs, le problème se pose autrement, il s’agit de la mauvaise qualité de ces dernières, des bordures de trottoirs datant de 30 années et même plus, se trouvant en bon état, sont remplacées par d’autres qui s’effritent au bout de quelques mois seulement, ce qui nécessite encore et encore des dépenses pour les remplacer.

Une personne n’a pas trouvé de nom pour qualifier ces bordures de mauvaise qualité, qui s’effritent au contact des roues des véhicules, révèle notre interlocuteur qui se pose également la question sur l’aménagement des espaces verts qui, une fois réalisés, sont abandonnés.

«En principe, les espaces verts appartiennent aux habitants de la cité et c’est à eux d’en prendre soin, malheureusement par manque de civisme, ils sont saccagés, ça demande donc un entretien et une surveillance», pense cette personne.

A. Bekhaitia