Des mesures urgentes pour circonscrire la propagation du paludisme

Des mesures urgentes pour circonscrire la propagation du paludisme

Des mesures sont à mettre en œuvre « sans plus tarder » pour circonscrire la maladie du paludisme à Ouargla où ont été dénombrés dernièrement 11 cas « importés », a recommandé, lundi dernier, la présidente de la commission dépêchée à Ouargla par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière pour y mener une enquête épidémiologique et entomologique.

Les 11 cas de paludisme décelés jusqu’ici sont « importés » et les résultats des analyses effectuées au niveau des lacs et points d’eaux stagnantes, dans les zones concernées, ont confirmé l’existence, près des habitations, de larves de moustiques vecteurs de cette pathologie dans les localités de Bamendil et Aïn El Beida, a indiqué à l’APS la présidente de la Commission, Karima Naâmani, chargée du programme national de la lutte contre le paludisme à la direction de la prévention et de la promotion de la santé au ministère.



Un des cas s’est entièrement rétabli de la maladie et a quitté l’hôpital, et les dix autres cas atteints de la maladie, dont six enfants âgés entre 22 mois et 9 ans et deux femmes enceintes, sont encore hospitalisés dans l’établissement public hospitalier EPH Mohamed-Boudiaf à Ouargla, a affirmé Mme Naâmani. Un, des cas atteints par la maladie, est maintenu en soins intensifs, alors que pour les neuf autres, leur état est « stable » et s’améliore progressivement. Ils pourront quitter l’établissement hospitalier dans les « tout prochains jours », a-t-elle précisé.

La même responsable a appelé à un déploiement de davantage d’efforts et à une coordination entre les différents acteurs, autorités locales, services de santé et société civile, pour impliquer l’ensemble dans cette opération visant à circonscrire et freiner la propagation de la maladie.

Le rôle du citoyen et sa contribution positive dans la mise en œuvre des mesures urgentes allant dans ce sens sont mis en exergue, notamment en matière de déblaiement et de nettoiement des lacs et zones marécageuses, premiers foyers de prolifération du moustique vecteur de la maladie (anophèle), l’organisation de campagnes d’hygiène, l’aménagement du cadre urbain et la signalisation rapide d’éventuels cas présentant des symptômes de cette maladie.

Par souci de circonscrire le paludisme et lutter contre sa propagation, les services de la santé de la wilaya d’Ouargla mènent actuellement, en coordination avec les autorités locales, une campagne d’envergure visant l’élimination des foyers de l’insecte vecteurs de la pathologie, par le déblaiement des points d’eau stagnantes, le traitement par insecticide à l’intérieur et à l’extérieur des habitations et l’ensemencement des drains et points d’eau en poissons de l’espèce « Gambusia ».

Une étude épidémiologique susceptible de déterminer le mouvement des moustiques vecteurs de la maladie est également lancée, a fait savoir Mme Naâmani, avant de souligner que « la transmission de cette maladie s’effectue du moustique à l’homme et non pas d’une personne à une autre ».

Composée d’épidémiologistes et d’entomologistes de l’Institut national de la santé publique, la commission ministérielle avait entamé, vendredi dernier, son enquête sur l’apparition de la maladie du paludisme dans la wilaya d’Ouargla.