Le dossier des logements de fonction et d’astreinte toujours occupés par des enseignants retraités et autres fonctionnaires reste un problème qui perdure depuis des années dans différents établissements scolaire du pays.
Les services de la wilaya d’Alger ont décidé de récupérer les logements d’astreinte, dépendant des établissements scolaires de la wilaya d’Alger. Au total, il y aurait plus de 1 000 logements illégalement occupés. Il est à savoir que ce problème ne se pose pas que dans la capitale. Les autorités locales sont déterminées à assainir ce sujet sensible qui avait été repoussé pour des raisons humanitaires et également par manque de rigueur et de gouvernance.
Dans ce cadre , des questions se posent sur comment expliquer que des logements d’astreinte implantés à l’intérieur des établissements scolaires soient toujours occupés par d’anciens directeurs, intendants, censeurs, surveillants généraux, concierges et autres qui refusent de quitter les lieux. «Nous avons recensé 1 719 logements d’astreinte illégalement occupés dans le secteur de l’éducation à Alger», a annoncé hier le wali, Abdelkader Zoukh. Dans son intervention lors des travaux de la première session annuelle de l’Assemblée populaire de wilaya , le wali a indiqué que 70 logements ont été récupérés jusqu’ici tout en affirmant et ce, jusqu’à l’assainissement total de cette situation.
A ce propos, Zoukh a sommé les trois directeurs de l’éducation de la wilaya (Est, Centre et Ouest) d’appliquer la loi dans toute sa rigueur sur ces «indus-occupants» de logements d’astreinte. Dans ce cadre, il a déploré le fait qu’il «y ait des gens qui ont bénéficié de logements qu’ils ont loués à des tiers tout en continuant de squatter les logements d’astreinte», ajoutant qu’en parallèle, il y a des enseignants en activité qui font des navettes quotidiennes entre Alger, Tipasa, Boumerdès et Blida.
Cette situation inacceptable doit cesser. Dans ce sillage, il a été constaté par une délégation de l’APW, lors de plusieurs visites d’inspection en 2014 dans le cadre de la préparation de la conférence de wilaya sur l’éducation que «plusieurs logements d’astreinte, notamment dans les établissements relevant des directions de l’éducation Centre et Ouest, sont illégalement occupés par d’anciens enseignants, directeurs et des «intrus». Cette commission avait constaté également, que des classes de cours et des cantines ont été aménagés en logements au dépend de la bonne scolarité des élèves.
A cet effet, la commission de l’APW a souhaité que certaines de ces familles ont été prises en charge dans le programme de wilaya portant éradication de l’habitat précaire. Selon le président de la commission éducation de l’APW, Mohamed-Tahar Dilmi, l’occupation illégale des logements d’astreinte et des structures pédagogiques devrait être abordée lors de la conférence de wilaya sur l’éducation qui se tiendra début mai.
Sur le report de cette conférence, prévue initialement en janvier 2015, Dilmi a expliqué, lors des travaux en plénière de l’APW, que ce rendez- vous important ne pouvait pas se tenir alors que les professionnels du secteur sont préoccupés par les grèves, et que l’opération dévaluation des infrastructures scolaires, lancée par l’Exécutif de la wilaya, doit être achevé.
N. B.