Les clients d’une boutique stambouliote de la célèbre chaîne de prêt-à-porter Zara ont retrouvé, il y a quelques jours, de mystérieux messages sur les étiquettes de leurs vêtements.
L’agence de presse américaine Associated Press rapporte que parmi ces dizaines d’étiquettes annotées, on peut lire « J’ai fabriqué cet article que vous vous apprêtez à acheter mais je n’ai toujours pas été payé ».
Plus que de simples commentaires, ces mots sont lancés comme de véritables cris de détresse, visant à avertir le consommateur sur les conditions de travail qui ont mené à la confection de leurs vêtements.
Des ouvriers du textile travaillant dans une manufacture turque du groupe Inditex (géant espagnol du prêt-à-porter auquel appartient les marques Zara, Pull and Bear, Massimo Dutti, Bershka ou encore Oysho) sont, en effet, à l’origine de ces lignes.

La manufacture en question serait Bravo Teksil, un sous-traitant du groupe employant 140 ouvriers, ayant cessé son activité du jour au lendemain alors qu’il n’aurait pas rémunéré ces derniers depuis plusieurs mois.
Déjà pointé du doigt – notamment en 2016 après la dénonciation de réfugiés syriens dont plusieurs mineurs travaillant pour un de ses sous-traitants –, le groupe Inditex aurait annoncé dans un communiqué être en train de se pencher sur une solution pour indemniser les employés de Bravo Teksil.
Ce n’est pas non plus le premier cas de messages laissés dans des vêtements par des ouvriers, rappelons qu’en 2014, un scénario similaire avait impliqué la chaîne de prêt-à-porter islandaise Primark.