Des membres de la société civile promeuvent les réalisations du président Bouteflika «La réconciliation nationale exportable en Afrique !»

Des membres de la société civile promeuvent les réalisations du président Bouteflika «La réconciliation nationale exportable en Afrique !»

Ahmed Mizab et Yahia Benhnia sont deux personnages inconnus aussi bien de la société civile que de la communauté universitaire. Ils ont eu à leur charge la promotion des «réalisations» du président de la République, «sa réconciliation nationale» notamment.

Hier au centre de presse du quotidien DK News, Ahmed Mizab et Yahia Benhnia ont animé une rencontre sur le thème des transformations géopolitiques en Afrique. «Une rencontre, indique-t-on, qui s’inscrit dans le cadre de la préparation par les deux conférenciers de la Haute Commission algéro-africaine pour la paix et la réconciliation».

Ladite «haute commission» remplace une autre, à savoir «la Haute-Commission nationale indépendante pour la création d’un ordre de mérite de la paix et la réconciliation nationale de son Excellence le président de la République, le moudjahid Abdelaziz Bouteflika». Une appellation de «trois kilomètres», mais d’une teneur plus que parlante : un comité de soutien.

L’annonce de ce changement de vocation, opéré le 19 mars dernier, a été faite à l’occasion de cette rencontre. Ainsi, la nouvelle commission s’est chargée d’exporter les vertus de la réconciliation nationale dans les pays africains où les «colonisateurs d’hier œuvrent à raviver les tensions ethniques afin de se redéployer sur le continent».

L’analyse d’Ahmed Mizab, président de cette haute commission, s’agissant des changements politiques qui interviennent dans de nombreux pays de l’Afrique, n’est, en tout cas, pas dépourvue de toute raison. Cet universitaire pense que «ce sont les répercussions de la crise économique mondiale».

D’après lui, «les Américains — à la recherche de nouveaux débouchés —, et les Européens — par souci de préserver un espace considéré comme vital —, se livrent à une lutte souterraine sans merci pour contrôler les richesses du contient». Une lutte, a-t-il souligné, qu’accentue l’incursion de la Chine dans cette cour des grands où on se partage les sphères d’influence.

Ce plan de partage de l’Afrique a commencé, a-t-il ajouté, par la division du Soudan. Mais, a-t-il encore expliqué, l’intérêt pour le continent ne se limite pas à ces puissances occidentales et aux intérêts économiques car, des ennemis, tels que l’Iran et Israël ont également choisi ce terrain neutre pour se batailler. «L’Iran pour sortir de son isolement a investi dans le rapprochement avec les pays africains pour gagner des votes au sein des organisations intergouvernementales comme l’ONU, et ce, à coups d’aides économiques et en répandant le chiisme, en Afrique de l’Est notamment. Israël, qui craint de la voir se doter de l’arme nucléaire, la sabote», a-t-il soutenu.

Dans ce magma, a estimé Yahia Benhnia, son congénère au sein de la «haute commission», «les Africains doivent se réconcilier entre eux et mettre de côté les rivalités ethniques pour couper court aux plans des impérialistes américano-euro-asiatiques». C’est en ce sens que le projet de réconciliation nationale du président Bouteflika est, à ses yeux, exportable dans le vieux continent, à commencer par le Mali. Il conclut : «Que Dieu nous préserve ce frère et père qu’est Abdelaziz Bouteflika ! Et excusez-moi si mon vœu a mal sonné dans vos oreilles !»

Il convient enfin de signaler que l’ancêtre de cette «haute commission» a publié, à la fin de sa mission, une brochure dans laquelle ont été consignées les «réalisations» du président Bouteflika dans les domaines politiques et socioéconomiques.

L. H.