Des médecins et des chercheurs avertissent,«Votre Iphone vous rend malade»

Des médecins et des chercheurs avertissent,«Votre Iphone vous rend malade»

L’iPhone 5, dernier-né de la marque à la pomme

Du poison dans mon smartphone. C’est la conclusion à laquelle sont parvenus des chercheurs américains.

Quand nous utilisons nos téléphones mobiles, nous nous collons au visage un concentré de poisons: plomb, brome, chlore, mercure, cadmium. «Chaque téléphone testé contient au moins un de ces produits toxiques dangereux», constatent les chercheurs de l’Ecologie Centre aux Etats-Unis. Pourtant, les ventes de smartphones explosent et les entreprises se l’arrachent. Ce que 90% des utilisateurs ignorent, est que des risques sanitaires se cachent derrière ce bijou de technologie.

Cette organisation écologiste américaine a publié début octobre, les résultats d’une vaste étude de toxicologie menée sur 36 modèles de téléphones portables mis sur le marché depuis cinq ans par dix constructeurs. Un mobile peut renfermer jusqu’à 40 éléments contenant des métaux lourds et des polluants organiques persistants. Munis de pinces, de ciseaux et de tournevis, les chercheurs de l’Ecology Centre ont intégralement démonté les appareils pour soumettre tous leurs composants, processeurs, circuits imprimés, écrans, touches, batteries, à une analyse par fluorescence de rayons X. Plus de mille échantillons ont été passés au crible à la recherche de 35 éléments ou substances chimiques. Selon le directeur de recherches à l’Ecology Center, Jeff Gearhart, «la conclusion est que les téléphones mobiles sont toxiques et pleins de produits chimiques à risque» en ajoutant que «même les meilleurs téléphones sont porteurs d’un danger chimique». L’étude tient quant même à rassurer en indiquant que les fabricants tentent de réduire la toxicité de ces composants. Certaines marques tirent leur épingle du jeu. Le trio de tête est formé par Motorola Citrus, l’iPhone 4S d’Apple et le LG Remarq.

L’iPhone 5, dernier-né de la marque à la pomme, est cinquième, tandis que son grand rival, le Samsung Galaxy S III, est en 9e position. Apple enregistre ainsi un net progrès de génération en génération: l’iPhone 2G, premier de la série apparu en 2007, est de loin le plus toxique des 36 modèles, d’après cette étude. «Les préoccupations des consommateurs amènent les fabricants à dessiner et proposer des produits plus sains», estime Gearhart, qui se complimente aussi du renforcement des réglementations et des vérifications, notamment en Europe et en Asie. L’Afrique est absente de cette étude. Mais ces substances peuvent entraîner des pollutions à chaque étape du cycle de vie du téléphone. Leur extraction suscite des dégradations de l’environnement, parfois des conflits.

Les employés des constructeurs sont exposés aux poisons lors du processus de fabrication. Les éléments polluants des téléphones se retrouvent encore trop souvent dans l’air, les sols et les nappes phréatiques. Une grande partie des téléphones usagés finit dans des décharges ou est exportée vers des sites de recyclage informels en Asie. L’Ecology Center appelle à un meilleur encadrement national et international de la gestion des déchets électroniques. «Ces produits chimiques, qui entraînent des malformations congénitales, des difficultés d’apprentissage et d’autres graves problèmes de santé, ont été retrouvés dans le sol à des niveaux dix à cent fois supérieurs à la normale sur des sites de recyclage en Chine», rappelle Jeff Gearhart.

Un médecin algérien spécialiste en neurologie livre son verdict. Selon lui, «des études contradictoires se multiplient pour démontrer les dangers des téléphones portables». Il énumère les désagréments causés aux usagers. Il cite les maux de tête, les troubles auditifs, les picotements de la peau, les clignements oculaires, la perte de mémoire, les troubles de la concentration et les bourdonnements d’oreille. «Il est possible, à terme, que l’ADN cellulaire soit lésé, ce qui provoquerait des tumeurs cancéreuses», ajoute-t-il. «Parmi les dangers liés à l’utilisation de la technologie des ondes radio, deux paraîtraient avoir une incidence directe sur notre cerveau. Les effets thermiques sont les plus palpables», selon le spécialiste.

«L’utilisation continue d’un mobile pendant 20 minutes fait augmenter de 1° Celsius la température des tissus en contact. C’est alors le cortex, la partie la plus sensible du cerveau se trouvant à proximité de l’oreille, qui subit cette fluctuation thermique», dit-il. Le Centre international de la recherche sur le cancer a observé une augmentation du risque de maladie lorsque les individus et surtout les enfants sont exposés à de grandes quantités d’ondes électromagnétiques.

Les chercheurs commencent tout juste à étudier les effets des ondes dégagées par les téléphones portables utilisés massivement.