par Abdelkrim Zerzouri

Au moment où on cherche à les doter de plus de prérogatives et de responsabilités, les enfants s’apprêteraient à signer une pétition et sortir manifester dans la rue pour leur en enlever au moins une, celle de la gestion des cantines scolaires. D’ailleurs, on ne comprend pas vraiment pourquoi cette gestion des cantines scolaires a été attribuée aux communes ? Les directions de l’éducation s’acquittaient convenablement de cette tâche, jusque-là, même si la procédure de «changement de mains» dans la gestion de ces cantines n’a pas été pour déplaire aux directeurs des établissements scolaires, qui voient ainsi leur quotidien allégé. Est-ce à cause des sous et des dessous dans ces affaires de marchés d’approvisionnement des cantines scolaires en pain, en fromage et autres produits alimentaires ? Il est clair qu’on refuse de consacrer un budget sur les dépenses de la commune pour les cantines scolaires et le donner à une autre partie pour le solder.
Dans un cas ou un autre, il est très difficile de saisir la motivation et la portée d’une telle démarche. Les maires et les élus locaux sont en campagne, en grande majorité, pour s’accrocher à un autre mandat, sans avoir assuré l’une de leur mission élémentaire, soit approvisionner les cantines scolaires pour cette période de vacance de pouvoir. Fichu élu local qui ne cherche pas du tout à servir mais à se servir. Ce n’est pas la meilleure façon de convaincre les électeurs d’aller aux urnes le 23 novembre quand les maires sont en abandon de poste, et qu’on prive les enfants de la fameuse «loumdja», comme on appelle ce repas servi par les cantines scolaires.