Les services de la réglementation générale ont invalidé trois de ces dernières qui vont connaître un conflit sérieux au sein de la maison FLN.
A quelques heures de la clôture des opérations de validation des candidatures aux élections législatives, les 18 listes annoncées dans la wilaya de Tizi Ouzou viennent de connaître un remodelage et des remous. Les services de la réglementation générale ont invalidé trois de ces dernières qui vont connaître un conflit sérieux au sein de la maison FLN. Le premier à se voir refouler aux portes de la Drag de Tizi Ouzou, est le candidat du parti de Amar Ghoul. Il sera accompagné à la sortie par celui du parti de Belaïd Abdelaziz du Front El Moustakbel ainsi que celui du parti El Infitah.
Elles ne seront donc qu’une quinzaine de listes à prétendre à la grâce des électeurs le jour J. Et encore. Car, les listes validées ne remplissent pas tous les critères indispensables pour mobiliser les électeurs. Pour plusieurs raisons, les partis n’ont pas évalué leurs rapports avec le citoyen. D’abord, il est aisément constaté que les candidats n’ont en grande partie pas les profils nécessaires pour mobiliser les foules. Une partie d’entre eux, malgré leur influence dans les coulisses des partis qu’ils représentent, ne peuvent prétendre être des figures de proue. Les militants de base ont vu ces grosses cylindrées sortir par la petite porte il y a plusieurs années. D’autres, malgré leur image sortie saine et sauve du dernier mandat, comme celui du FLN et du RND, sont escamotées de l’aval d’une grande partie des militants qui contestent ouvertement leur reconduction. Ce week-end donc, le paysage politique de la wilaya de Tizi Ouzou vient de connaître ce qui s’apparente à l’épilogue de la campagne avant qu’elle ne commence.
Trois partis ont été exclus pour des listes qui ne remplissent pas les conditions, essentiellement le nombre de signatures valides. Dès lors, si la campagne électorale s’annonce molle et atone dans la wilaya de Tizi Ouzou, c’est une aubaine pour les Indépendants. Ces derniers pourront grignoter des voix au sein de leurs anciens partis pour certains et pour les deux autres à condition de ficeler une bonne stratégie de campagne. En tout état de cause, tous les indicateurs signalent une incapacité généralisée à mobiliser les électeurs. La campagne qui commence dans quelques jours sera la dernière ligne droite avant le verdict des urnes.
Mais aujourd’hui les observateurs restent sceptiques quant aux arguments avec lesquels partiront les candidats à la chasse aux voix. D’aucuns estiment que les partis qui ont fait leurs choix de leurs candidats ne comptaient certainement pas sur les voix des électeurs pour les impulser aux sièges de la wilaya de Tizi Ouzou. Les commissions auraient selon toute vraisemblance tablé sur le réservoir de militants. Les partis comptent en effet mobiliser leurs bases car les masses d’électeurs ne seront sûrement pas motivées à aller devant les urnes.
A présent, les derniers développements indiquent, toutefois, que même ce gisement sur lequel s’appuient les espoirs des candidats risque de se rétrécir à l’apparition des mécontentements. Enfin, notons qu’à quelques jours du début de la campagne électorale, aucun parti n’a fait connaître sa stratégie de campagne. A la différence des précédentes joutes électorales qui ont vu les partis aller à la rencontre des populations par des arguments politiques et économiques, cette élection sera différente. Après le mécontentement des électeurs rencontrés lors de la campagne de 2012, cette année, les candidats risquent de ne pas rencontrer ces citoyens.