Des journalistes américains sèment le doute, Ben Laden est-il vraiment mort ?

Des journalistes américains sèment le doute, Ben Laden est-il vraiment mort ?

Brandi comme une cinglante victoire de l’Oncle Sam sur « les forces du mal », l’assassinat d’Oussama Ben Laden, chef de la nébuleuse terroriste Al Qaïda, annoncé officiellement en mai 2011 par l’Administration américaine, suscite doutes et interrogations.

Un journaliste américain vient de rajouter une couche aux incohérences relevées dans la version officielle déjà déconstruite par Mark Owen, membre du commando qui aurait abattu Ben Laden. Très connu pour ses grandes investigations, Seymour Harsh, 76 ans, qui travaille notamment pour The New Yorker, jette en effet un véritable pavé dans la marre pestilentielle américaine.

Après une minutieuse enquête qui aura duré plus de deux ans, ce spécialiste de la politique américaine et des services secrets se dit « certain » que la Maison Blanche a menti sur le sujet.

Selon lui, il n’y a aucune preuve matérielle prouvant son assassinat, considérant que la vidéo diffusée par les médias américains n’est pas suffisante pour attester de la véracité des faits présentés par l’Administration américaine.

Pour M.Hersh, qui connaît bien les méandres du pouvoir américain, il s’agit encore là d’un autre mensonge qui s’ajouterait à celui des fameux attentats du 11 septembre 2001 contre les tours jumelles de New York. Loin d’être un fou, ce journaliste expérimenté, affirme que les médias américains sont dans la combine et participent activement au mensonge national qui est érigé en nouvelle doctrine journalistique. Seymour Hersh, qui risque de s’attirer les foudres de la machine politico-médiatique américaine, n’est pas le seul à remettre en cause l’assassinat de Ben Laden.

D’autres l’ont fait avec lui. Une remise en cause appuyée par les incohérences de la version officielle révélées par l’un des membres du commando qui a abattu Ben Laden. Selon la version de ce membre de la Navy, développée dans un livre paru en septembre dernier, Ben Laden aurait été abattu en dehors de sa chambre et achevé au sol par plusieurs tirs après avoir reçu une première balle dans le crâne. Autre révélation de ce soldat : dans l’hélicoptère, lors du trajet retour après l’opération, un soldat aurait voyagé assis sur la dépouille de Ben Laden.

Un élément qui va à l’encontre des affirmations des autorités américaines qui ont toujours souligné avoir respecté le cadavre. Bien qu’il n’ait pas remis en cause la mort de Ben Laden, ce soldat a bien porté un coup à la fiabilité de l’Administration américaine. Avant Hersh, Paul Craig Roberts, autre journaliste de renom, ancien secrétaire d’Etat aux finances sous Reagan, avait démenti l’élimination de Ben Laden. Dans l’absence de preuves tangibles, le doute sur la mort de Ben Laden ne fait que s’accentuer dans un contexte international marqué par la recrudescence du terrorisme transnational. Et la thèse conspirationniste revient avec insistance.

Yanis Belmadi