La commission chargée de transmettre la plateforme des revendications a été installée aujourd’hui samedi 02 avril 2011 à la maison de la Presse Tahar Djaout sise au 1 mai (Alger).
Cette commission est composée de 11 membres représentants la presse écrite public et privée, la Radio Nationale, la Télévision Algérienne, l’Agence de Presse Service (APS) ainsi que le Centre International de la Presse (CIP).
Cette action intervient à l’issue d’une assemblée générale tenue samedi pour la troisième fois consécutive. Cette rencontre de concertation dont l’objectif est d’adopter les décisions adéquates a regroupé plus d’une centaine de journalistes venus des différents secteurs publics et privés.
Ainsi, un groupe de travail a désigné 11 journalistes délégués pour transmettre la plate-forme des revendications approuvée, aux autorités concernées notamment le Président de la République, le Premier ministre et le ministre de la Communication. Le document devra être transmis lundi 03 avril 2011.
Toutefois, une réunion de coordination est prévue le 12 avril 2011 à la maison de la Presse Tahar Djaout (Alger). L’objectif consiste à présenter le rapport du groupe de travail chargé de transmettre la plate-forme des revendications ainsi que d’arrêter un plan d’action.
Par ailleurs, une commission de suivie et de solidarité avec les journalistes victimes de harcèlement professionnel et de pressions dans leurs entreprises, a été créée.
Sur ce point, des rumeurs circulent autour de l’assemblée laissant croire que certains éditeurs de presse tous secteurs confondus ont menacé leurs journalistes de renvois ou de ponctions de salaire en cas de participation à la grève nationale de la presse prévue le 03 mai 2011.
La plate-forme des revendications qui vient d’être modifiée et approuvée aujourd’hui, porte notamment sur la promulgation du statut particulier du journaliste car le décret exécutif N ° 140-08 du 08 mai 2008 déterminant les relations du travail des journalistes ne répond plus aux aspirations de la corporation.
Elle préconise également à la création d’un nouveau Conseil national supérieur de l’information garantissant une représentation équitable des journalistes et à l’élaboration d’une carte de presse unifiée.
La même plateforme insiste sur l’installation d’un nouveau Conseil national d’éthique et de déontologie, la dépénalisation du délit de presse, la révision du code de l’information de 1990, l’élaboration de conventions de branches spécifiques aux journalistes avec leur mise en œuvre obligatoire, la facilitation de l’accès à l’information et l’ouverture du champ audiovisuel au secteur privé.
Le document exige aussi une grille salariale nationale digne de la profession et la création d’un fond des œuvres sociales avec la mise en place de son cadre juridique.
La rencontre d’aujourd’hui a été marquée, une fois de plus, par l’absence de représentants du Syndicat national des journalistes (SNJ) et ceux de la Fédération nationale des journalistes algériens (Fnja) affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta).
» L’Initiative nationale pour la dignité de la presse » précise qu’elle n’est pas constituée en un syndicat mais une sorte de forum qui sera dissoute une fois que les revendications concrétisées.
En cas de non réponse des autorités saisies, une grève nationale de la presse est programmée le 03 mai 2011, ainsi qu’un sit-in au niveau de la Place de la liberté de la presse, dans la rue Hassiba Benbouali (Alger).