Ils passent à l’action. Réunis ce matin à la maison la Presse Tahar Djaout sis au 1 mai à Alger, une centaine de journalistes représentants la presse écrite et audiovisuelle des secteurs, publique et privé ont approuvé la plateforme de leurs revendications socioprofessionnelles dont DNA détient une copie.
Cette dernière porte notamment sur la promulgation du statut particulier du journaliste (le décret exécutif N ° 140-08 du 08 mai 2008 déterminant les relations du travail des journalistes ne répond plus aux aspirations de la corporation).
Elle tient également à la réactivation et la réhabilitation du Conseil National Supérieur de l’Information garantissant une représentation équitable des journalistes et à l’élaboration d’une carte de presse unifiée.
La même plateforme demande la relance du Conseil national d’éthique et de déontologie, la dépénalisation du délit de presse, la révision du code de l’information de 1990, l’élaboration de conventions de branches spécifiques aux journalistes avec leur mise en œuvre obligatoire, la facilitation de l’accès à l’information.
Le document exige également une grille salariale nationales digne de la profession et enfin la création d’un fond des œuvres sociales avec la mise en place de son cadre juridique.
L’Initiative nationale pour la dignité de la presse précise qu’elle n’est pas constituée en un syndicat mais une sorte de forum qui sera dissoute une fois que les revendications concrétisées.
Les animateurs de ce mouvement disent ne pas vouloir pas non plus se substituer aux syndicats des journalistes déjà existants lesquels ont été vivement critiqués lors de ce rassemblement
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération nationale des journalistes algériens (Fnja) affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta) ont été fortement critiqués par les journalistes présents à cette réussite pour « leur passivité ».
Une assemblée générale est prévue samedi prochain 2 avril, toujours à la maison de la Presse Tahar Djaout à 10h00 pour désigner des délégués.
Ces derniers seront chargés de remettre la plateforme des revendications socioprofessionnelles aux différentes institutions concernées à commencer par la Présidence de la République, la Chefferie du gouvernement, le ministère de la Communication.
Une grève nationale de la presse est programmée le 03 mai 2011, ainsi qu’un sit-in au niveau de la Place de la liberté de la presse sise à la rue Hassiba Benbouali (Alger).