Des joueurs au banc des acaccusés/ Corruption dans le football,Elle est partout et nulle part

Des joueurs au banc des acaccusés/ Corruption dans le football,Elle est partout et nulle part

Des joueurs du MCA accusés d’avoir levé le pied lors du derby contre l’USM Alger, des joueurs de Béjaïa pointés du doigt au vu de leur minable prestation face au MCO… Le scandale de l’argent sale et des combines est omniprésent. Manquent les preuves.

Après les joueurs du MC Alger, accusés – à tort ou à raison – par nombre de leurs supporters de «trahison»pour avoir levé le pied face à l’USMA dans le dernier derby algérois qui a engendré des dégâts collatéraux avec la démission de Kamel Bouhellal, l’entraîneur, la lourde sanction de la commission de discipline de la ligue en infligeant quatre matchs à huis clos dont deux en sursis et un paquet de soupçons sur certains éléments, c’est au tour des joueurs de la JSMB de connaître le même sort. Peut-être pire, car cette fois c’est le président Boualem Tiab, rentré de France spécialement pour soutenir l’équipe lors de son match contre le MCO, n’a pas mâché ses mots en fin de rencontre accusant certains de ses joueurs d’être «touchés» par la grâce de l’argent sale ! Ne comprenant pas le comportement de son équipe dans un match aussi décisif pour la course au titre, le chairman béjaoui a décidé de déclencher une enquête au sein du groupe pour démasquer les «traîtres» et menace de faire jouer l’équipe espoir lors des trois dernières journées du championnat. De son côté, l’entraîneur Alain Michel s’est contenté de dire que tout «était possible dans le football algérien et qu’il était vraiment désolé de voir quatre mois de travail s’envoler en l’espace d’un non match de son équipe». Dans la foulée, c’est le défenseur Adel Maïza qui en prend sur la gueule, notamment après son penalty raté, qui serait selon certains le tournant du match. Toujours est-il que toutes ces histoires de prétendue corruption, cette fumée sans feu, ne fait qu’alourdir l’atmosphère ambiante déjà pesante et décrédibilise un football national qui souffre de plus en plus de ce fléau qui le ronge à tous les niveaux. Mais dans une omerta terrible, qui fait même envier les Italiens qui vivent en ce moment sous l’enquête sur la corruption concernant le club de Bari et un certain match contre Lecce. Et si la corruption est devenue une industrie qui brasse de l’argent fou en Europe et dans le monde où une cinquantaine de pays ont déjà été touchés par ce fléau, l’Algérie n’est pas, et ne peut être, en marge dans ce domaine. Hélas ! La nature humaine est ainsi faite.