Des jeunes se mobilisent un peu partout Chômage, l’autre casse-tête du gouvernement

Des jeunes se mobilisent un peu partout Chômage, l’autre casse-tête du gouvernement
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Les jeunes chômeurs défraient la chronique ces derniers jours, en organisant des rassemblements et des actions de protestation, notamment dans le sud du pays.

La wilaya de Ouargla se distingue particulièrement, en se taillant une part considérable de cette dynamique juvénile contre le chômage, donnant au gouvernement Sellal du fil à retordre en cette conjoncture régionale difficile.

Le dernier épisode en date, dans cette wilaya où plusieurs manifestants ont été arrêtés par les forces de l’ordre devant le siège de l’Agence locale de l’emploi, renseigne sur cette bombe à retardement.

Ces jeunes chômeurs, désabusés, ont même osé brûler leurs diplômes en guise de protestation contre leur mise à l’écart dans le cadre de la politique de l’emploi, et dénoncer le parti pris de l’administration locale.

Des actions de protestation qui donnent le coup de starter à d’autres actions dans les prochains jours, et sonnent comme un avertissement aux autorités du pays sur ce malaise, qui ronge des pans entiers de la société qu’est le chômage.

Pourtant, le gouvernement mené par Abdelmalek Sellal, s’est assigné comme priorité de prendre en charge les principales préoccupations des jeunes, à l’issue du fameux conseil des ministres tenu en septembre dernier, sous la houlette du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

Pour le moment, l’équipe gouvernementale n’a pas réalisé ses objectifs en la matière, en témoigne la multiplication des protestations à cause du chômage à travers le pays. D’ailleurs, une action musclée serait programmée le 24 février prochain, pour dénoncer la rareté des postes d’emploi et les contraintes administratives et bureaucratiques qui accompagnent les efforts de l’Etat dans le cadre de l’absorption du phénomène de chômage.

Le choix de cette date n’est pas fortuit, puisqu’elle coïncide avec la célébration de la nationalisation des hydrocarbures, dont la wilaya de Ouargla justement recèle une partie non négligeable. C’est dire que le gouvernement est astreint à trouver des solutions urgentes pour absorber cette colère juvénile, qui risque sérieusement de dégénérer, si la politique de l’emploi actuelle venait à persévérer.

Après le logement donc, le chômage est un phénomène qu’il faudra prendre sérieusement en considération, afin d’apaiser la tension sociale incarnée de surcroît par les jeunes. Il faut dire cependant que la contestation a augmenté d’un cran en ce début d’année, notamment, après les dernières mesures prises par les pouvoirs publics de juguler tous les marchés informels.

Ces derniers, quand bien même illicites, offrent des opportunités à un nombre très importants de jeunes désoeuvrés. Le retard pris dans la canalisation de ces activités illégales, a créé une tension sociale, en ce sens que ces commerçants occasionnels et informels se sont retrouvés sans perspectives et sans gagne-pain.

Une parade s’impose en toute urgence afin de parer au plus difficile, car ces jeunes chômeurs semblent plus que jamais, déterminés à investir les lieux publics, afin de faire entendre leurs voix et exiger des solutions à leurs problèmes.

L’exemple de Ouargla n’est que la face visible de l’iceberg, car les autres wilayas ne sont pas à l’abri de cette situation, notamment dans les localités enclavées et reculées de l’intérieur du pays, où le chômage a atteint des proportions alarmantes.

M. A. C