Les 570 jeunes recrutés dans le cadre du contrat de formation et d’insertion (CFI) de la commune de Naciria sont revenus à la charge hier en bloquant la RN12 à hauteur de leur localité.
Une action qui était attendue puisque les promesses faites aux manifestants par les autorités quant à la satisfaction de leurs revendications après la fermeture du même axe il y a une semaine n’ont pas été suivies d’effet.
Hier et après l’épuisement du délai (4 jours) qui leur a été accordé pour verser la paye du mois de juin, les jeunes ouvriers se sont vite dirigés vers la RN12 en la bloquant à la circulation automobile durant plus de deux heures. Les manifestants ont, comme d’habitude, dressé des blocs de pierres et d’autres objets hétéroclites provoquant un immense embouteillage.
Les automobilistes empruntant cette importante voie ont été contraints de faire un détour par la RN24 via la commune de Baghlia et d’autres axes secondaires pour rallier leur destination.
«Ce n’est plus de notre faute. Nos responsables n’ont pas tenu leur parole et ils nous ont promis de régler notre problème dans quatre jours, mais voilà qu’une semaine après ils ne l’ont pas fait.
C’est pour cela que nous sommes revenus ici, car c’est le seul endroit à partir duquel nous pouvons faire entendre notre voix», nous diront quelques jeunes contactés par nos soins.
La circulation automobile n’a été rétablie qu’après l’intervention de la police. Ces derniers ont en effet convenu à un accord tacite avec les manifestants en leur promettant de transmettre leurs revendications aux autorités concernées pour trouver des solutions.
Il est à noter que plusieurs actions similaires avaient été enclenchées par le passé en raison des retards que met la direction de l’emploi pour payer les jeunes employés dans le cadre dudit dispositif. Un retard qu’on a souvent expliqué par le refus des manifestants d’exécuter les tâches qui leur ont été confiées par les autorités locales
depuis leur recrutement au mois de janvier. Les jeunes perçoivent donc leur paye comme une prime de chômage qui leur aurait été accordée par les pouvoirs publics dans le but de mettre un terme au phénomène de la harga et autres fléaux sociaux qui ne cessent de prendre de l’ampleur à cause du chômage.
Par M. Aït Ali