Des dizaines de jeunes chômeurs de la commune de Draâ Ben Khedda, 10 km à l’ouest de la ville de Tizi Ouzou, sont revenus à la charge, hier matin, dans une action plus radicale que les précédentes
Ils ont procédé à la fermeture à la circulation de la RN12, reliant Tizi Ouzou et Alger, a-t-on constaté sur place. Ils étaient près d’une quarantaine de jeunes à mener cette action. A l’aide de troncs d’arbre, de pneus brûlés, les protestataires ont fermé la route au lieudit Les Toumi, à deux kilomètres de la sortie du chef-lieu de Tizi Ouzou. «Face au mutisme des responsables locaux à répondre favorablement à nos revendications, on n’a d’autre choix que d’agir de la sorte», nous dira un jeune protestataire. A un autre d’ajouter :
«La fermeture de siège de la daïra n’a apparemment pas servi à grand-chose.» Les protestataires n’ont pas été reçus par le chef de daïra, est-il encore utile de signaler. «Les droits et les revendications légitimes, ou l’immigration», pouvait-on lire sur une banderole. En fait, il convient de signaler que c’est les citoyens qui avaient fermé le siège de la daïra de Draâ Ben Khedda à deux reprises, cette semaine, qui reviennent à la charge par cette action de rue.
Cependant, leur nombre est cette fois-ci plus petit que lors des actions précédentes, faudrait-il le préciser. Ils revendiquent, en effet, plus de postes d’emploi, dont le nombre ne cesse d’augmenter, ainsi que l’amélioration de leur cadre de vie. Ils estiment aussi que la commune de Draâ Ben Khedda est en stagnation en matière de développement malgré les potentialités dont elle dispose, notamment en ce qui concerne le foncier ainsi que sa place stratégique.
Elle se situe au milieu d’axes routiers nationaux. L’action d’hier n’a pas duré car les éléments de forces antiémeutes (plus d’une centaine) sont intervenus à 10h45 et sont parvenus à ouvrir la route à la circulation, restée bloquée pendant deux heures. Des embouteillages énormes ont été constatés dans les deux sens de la RN12. Deux jeunes manifestants ont été arrêtés à l’issue de cette intervention, a-t-on constaté.
Par Aissa Moussi
