Des horizons prometteurs pour l’unité de recherche en énergies renouvelables d’Adrar

Des horizons prometteurs pour l’unité de recherche en énergies renouvelables d’Adrar

L’unité de développement de recherche en énergies renouvelables en milieu saharien (URER-MS) de la wilaya d’Adrar est l’une des institutions ouvrant de larges perspectives de développement des énergies propres, à l’échelle nationale, a estimé son directeur, le Pr. Messaoud Hamouda.

Cette unité s’est attelée, depuis sa création en 1988, à relever le défi de développer l’exploitation des énergies renouvelables, à travers l’impulsion de la recherche et la mise en oeuvre d’une série de projets et d’expériences, a-t-il indiqué à l’APS.

Une station d’expérimentation de projets d’énergie solaire

L’unité d’Adrar s’inscrit dans le cadre du programme national de recherches sur les énergies renouvelables qui constituait, à sa création, une station d’expériences sur l’énergie solaire relevant du Haut Commissariat à la Recherche et regroupant deux laboratoires coiffant quatre divisions de recherches avec des moyens et des équipements modestes.

Elle a pu, quand même, réaliser des projets scientifiques, dont des expérimentations sur la station électrique de ksar Mellouka (actuellement à l’arrêt), dans la commune de Timi, ainsi que sur la station photovoltaïque de 10 kilowatts de Ksar Ain-Belbel, ajouté à la réalisation d’un réseau d’éclairage à l’énergie solaire le long de la route reliant Reggane et Bordj Badji Mokhtar et l’aéroport de cette dernière, a précisé le Pr. Hamouda.

Ces projets ont donné lieu également à l’installation d’accumulateurs d’énergie pour le chauffage et l’eau au profit des établissements scolaires et de jeunesse, l’équipement, en coordination avec la direction des ressources en eau, de 15 forages en kits solaires, en plus de la réalisation de deux pompes photovoltaïques dans la commune de Beni-Ounif, dans la wilaya de Béchar.

Avancées dans le domaine de l’exploitation des énergies renouvelables

Ayant accompli des avancées en matière de développement de l’énergie, cette station, convertie en 2004 en unité de développement de la recherche en énergies renouvelables en milieu saharien (URER-MS) sous l’égide de l’unité de recherches en énergies renouvelables de Bouzaréah (Alger), a, depuis, subi un changement dans sa structuration et sa gestion qui ont permis d’ouvrir de nouveaux horizons pour les chercheurs et spécialistes.

Selon son premier responsable, le passage de station à unité a permis de mener d’autres expériences en matière d’exploitation, à l’intérieur et à l’extérieur d’Adrar, en matière d’énergies renouvelables, à l’instar du projet d’électrification en énergie solaire du marché de gros de la ville d’El-Kerma, dans la périphérie d’Oran, et la réalisation, avec l’appui du programme de coopération Europe-Afrique du Nord « Meda », du système de pompage photovoltaïque.

L’unité d’Adrar a aussi suscité davantage, avec la réhabilitation de son siège et l’amélioration de ses conditions de travail, l’intérêt des chercheurs dont le nombre est passé de 10 experts au départ à pas moins de 80 chercheurs l’année dernière.

Ce développement en matière de recherches a donné lieu jusqu’ici, selon le Pr. Hamouda, à l’enregistrement de 10 brevets d’innovation dans différents domaines liés à l’exploitation de l’énergie solaire, en plus de la contribution de ses chercheurs dans différentes publications internationales spécialisées, et de la réalisation de prototypes divers (chauffe-eau, biocarburant et autres).

Pour la généralisation de l’usage de l’énergie solaire

L’unité ambitionne la réalisation d’autres projets d’exploitation des énergies renouvelables, dont la réhabilitation de la station d’exploitation de l’énergie solaire de ksar Mellouka et l’accroissement de sa capacité de production électrique pour sa connexion au réseau d’électricité et d’alimentation des projets agricoles notamment.

Pour le Pr. Hamouda, les actions de production des équipements d’exploitation de l’énergie solaire ouvrent de larges perspectives pour la commercialisation des équipements au citoyen, en vue de lui épargner les grands coûts d’exploitation de l’énergie électrique conventionnelle.