Ils exigent la réhabilitation des ruelles de leur quartier en partie submergées et détériorées par les trombes d’eau dévalant des hauteurs.
Les orages d’automne, qui ont frappé ces derniers jours la région de Béjaïa, n’ont pas été sans conséquences sur le quotidien des habitants de différentes localités de la wilaya de Béjaïa.
Plusieurs quartiers de la commune de Béjaïa et d’autres régions de la wilaya ont été à différents degrés atteints par la furie des eaux pluviales, qui ont submergé rues et ruelles.
Dans la ville de Béjaïa, ce sont les travaux que réalisent les entreprises Sonelgaz et l’Algérienne des eaux qui ont été à l’origine des tas de boue qui ont dévalé des hauteurs. Il en est de même pour ces habitations illicites construites parfois sur les lits des nombreux oueds qui traversent la ville de Béjaïa.
Le débouchage des avaloirs, qui ne s’est pas fait dans les délais, s’invite pour noircir le tableau.
Hier, les habitants de la cité Douanière ont manifesté leur colère devant le siège de la wilaya. Ils exigent la réhabilitation des ruelles de leur quartier en partie submergées et détériorées par les trombes d’eau dévalant des hauteurs.
Les travaux en cours sur place n’ont fait qu’aggraver la situation de ce quartier objet d’inondations à la moindre pluie.
Les commerces de gros ont de leur côté initié une action de protestation pour exiger leur délocalisation dans les nouveaux locaux du marché de gros.
La montée au créneau des commerçants est motivée elle aussi par les dernières intempéries qui se sont traduites par des contraintes sur l’activité commerciale.
L’unique solution pour mettre fin à cette situation handicapante réside dans le déplacement de l’activité au niveau de l’ancien site réaménagé.
Lancés en 2011, les travaux de réaménagement du marché de gros, situé au niveau de Sidi Ali Lebhar dans la ville de Béjaïa sont pratiquement achevés.
Les nombreux commerces qui ont servi pendant 30 années dans de très mauvaises conditions, sont réaménagés.
Au niveau des nombreux quartiers, la situation n’est pas aussi reluisante qu’on peut le penser. Même si la situation n’est pas aussi grave qu’elle l’était au mois de septembre 2012, il reste que les dernières pluies ont mis à nu quelques insuffisances qui restent à combler pour éviter des inondations.
Des quartiers entiers se découvrent le matin venu dans un état caractérisé par une forte présence de divers objets charriés par les eaux.
Les pluies torrentielles de l’automne n’épargnent aucune localité. Pratiquement, tous les quartiers de la plaine de la ville de Béjaïa sont touchés.
A Naciria, cité Tobbal, quartier Séghir, chaque averse arrive avec son lot d’inondations.
A la vieille ville, des habitants se plaignent annuellement des infiltrations d’eau dans leurs maisons. Plusieurs d’entre eux quittent carrément leurs demeures durant la période des grandes pluies. Ils craignent que les toits ne s’écroulent sur leurs têtes. D’Amizour en passant par El-Kseur, Sidi Aïch et bien d’autres communes situées sur les deux rives de la Soummam, les crues se sont faites menaçantes. D’autres localités font face à de réels dangers d’affaissements de terrains.
C’est le cas notamment de plusieurs villages dans les communes d’Aït Smaïl et Chemini.