Les rebondissements ne cessent de chambouler le secteur de l’éducation et après les changements répétitifs dans le système scolaire, voilà la grève qui vient s’ajouter aux innombrables tracas dans nos établissements éducatifs.
Une situation qui préoccupe, en premier lieu, les parents qui veulent désormais à tout prix rattraper le retard, pour que leurs protégés ne trouvent pas de difficultés, lors des examens de fin d’année. L’alternative pour eux n’est autre que les cours supplémentaires qui sont devenus, avec le temps, obligatoires. Mais l’obstacle, ce sont les prix proposés par les enseignants et qui sont très souvent exagérés.
En effet, les prix des cours de soutien, pour les matières essentielles touchant les divers cycles scolaires, flambent de plus en plus à Oran, dépassant tout raisonnement. Une opportunité que certains enseignants n’ont pas raté, pour faire monter l’échelle des prix des cours supplémentaires, dépassant le seuil des 6.000 Da, pour arriver jusqu’à 10.000 Da par mois, concernant les matières essentielles. Sans parler des actes commerciaux auxquels se livrent certains enseignants, à l’exemple de la vente de CD gravés contenant des leçons du programme annuel, dont des exercices et des solutions préparées et ils vont encore plus loin avec leur exploit, jusqu’à demander aux élèves de faire les photocopies de plusieurs leçons à la fois et ce, afin d’avancer dans le programme et de raccourcir la durée des cours, au grand dam de ces innocents.
Sans se soucier de la pression nuisant à leur avenir qui dépend essentiellement de la bonne prise en charge de leurs besoins scolaires, «Les enseignants des matières essentielles exigent de nous de faire les photocopies de trois leçons dans un seul cours, économisant ainsi du temps pour leur intérêt personnel, sans aucune explication.

Et quand on revendique le moindre droit, à savoir la compréhension, on nous force à suivre des cours supplémentaires dont le prix a décuplé par rapport aux années passées, selon le type des cours. Pour ceux intéressés par les cours individuels, ils doivent payer 10.000 Da par mois. Quant à ceux qui ne parviennent pas à payer cette somme colossale, ils bénéficient d’une offre de 300 Da pour une séance en groupe», apprend-on d’un élève de classe terminale technique.
D’autre part, des parents d’élèves nous ont fait part que la situation devenait lamentable, voire dangereuse et qu’ils ne savaient plus sur quel pied danser, car ils se retrouvent entre deux feux, celui de la dégradation libre du système scolaire face à ces grèves cycliques ainsi que celui des cours supplémentaires, qui ne sont qu’un résultant du manque de conscience professionnelle des enseignants et leur incapacité de faire correctement leur travail. C’est donc une opération de rattrapage forcée que les parents doivent lancer, afin de garantir une bonne saison scolaire, même si le facteur de la quiétude est loin d’être un avantage.
Mehnane A.