Plusieurs médias italiens ont rapporté ce vendredi qu’un groupe de femmes musulmanes accompagnées de leurs enfants ont été empêchées d’accès à un parc d’attraction à Milan par la direction de cette structure, accusée de les avoir discriminées pour leur appartenance religieuse,.
Selon Basma Farrag, présidente de l’association “Consommation Halal”, citée par les médias, une sortie récréative au parc aquatique de Milan, organisée au profit de quelque 200 femmes et enfants d’origine musulmane venus de toute l’Italie, n’a pu avoir lieu, à cause d’obstacles sciemment dressés par le responsable de cette structure pour l’empêcher.
“Nous avions fait des arrangements commerciaux avec la direction du parc, à la fois sur le prix et l’utilisation des équipements. Mais du jour au lendemain, le directeur (Luigi Riva), a commencé à faire preuve d’attitude arrogante envers nous: il a constamment modifié les règles convenues, d’abord en refusant de répondre aux appels téléphoniques, ensuite en décidant d’augmenter considérablement le prix fixé”, a expliqué Basma Farrag.
“Or, même lorsque nous avions accepté les nouveaux tarifs, on nous a dit que nous ne pourrions pas utiliser les toboggans. Mais alors, qu’allons-nous faire dans un parc si les enfants n’ont pas accès à ces équipements de jeu?, s’est-elle demandé.
Face à ces tergiversations, l’événement a été annulé à la grande déception des participantes, selon la présidente de l’association, pour qui “nous nous sentons dans la peau de victimes de racisme et de discrimination, de par cette attitude”.
“Pourtant, beaucoup de femmes non musulmanes devaient participer à l’événement et qui nous ont apporté leur soutien”, a-t-elle ajouté. Après cet acte d’islamophobie, les femmes victimes ont décidé de saisir la justice, d’organiser un sit-in de protestation devant le parc et si nécessaire, un autre devant la présidence de la République.
“Ce qui aurait dû être un jour de fête, s’est transformé en un énième acte de discrimination envers les musulmans”, a déploré pour sa part, un leader de la communauté islamique italienne, Sharif Lorenzini, cité par l’agence Ansa.
Selon ce responsable qui vit à Bari (Pouilles-sud), de nombreuses personnes de confession musulmane ont subi des violences physiques dans la région, ainsi que dans d’autres régions du pays au cours des dernières semaines par des “assaillants non identifiés”.
Sharif Lorenzini a expliqué à Ansa et au Giornale, que “ces incidents ont commencé après le 30 avril dernier, lorsque la police a démantelé une cellule islamiste dans les Pouilles, qui préparerait des actes terroristes”, déplorant que “des opérations policières de ce genre puissent conduire à adopter des attitudes comme celle du propriétaire du parc aquatique”. (Aps)
