La direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) s’apprête à promouvoir l’élément féminin à de hauts postes de responsabilité.
Des femmes chefs de Sûreté de wilaya seront désignées lors du remaniement que va opérer prochainement la direction générale dans sa hiérarchie.
Le patron de la Dgsn, Ali Tounsi, l’a affirmé jeudi dernier en marge de la cérémonie de sortie de promotion des officiers de l’ordre public, tenue à l’Ecole supérieure de la police de Châteauneuf (Alger).
S’exprimant sur ce sujet, M.Tounsi a avancé qu’une commission spécialisée sera chargée de sélectionner les candidates à ce poste.
Interrogé sur le quota réservé à l’agent féminin, le directeur général n’a pas avancé de détails en précisant que cela dépendra de la qualité des dossiers qui seront sélectionnés.
«Nous avons beaucoup de femmes qui ont postulé», a-t-il affirmé en précisant que le nombre peut être trois ou plus.
C’est la première fois qu’une femme soit promue à un aussi haut poste de responsabilité au sein de la Sûreté nationale.
C’est une première donc dans le corps de la police comme cela a été le cas dernièrement au sein de l’ANP. Pour la première fois, une femme a accédé au grade de général.
Il s’agit de Fatma-Zohra Ardjoun, chef de service à l’hôpital militaire de Aïn Naâdja.
Encourageant la promotion de la femme dans son secteur, Ali Tounsi affirme: «Pourquoi pas un directeur général!».
A ce propos justement, interrogé sur son départ de la direction de la Dgsn, M.Tounsi qui s’apprêtait à quitter les lieux a répondu avec humour: «Voilà, je suis partant».
Une façon pour M.Tounsi d’éluder cette question qui revient avec insistance au point de susciter même l’intérêt des chancelleries étrangères installées en Algérie.
Après avoir eu un grand écho, le patron de la Dgsn a démenti l’information en déclarant qu’«un moudjahid ne démissionne pas».
Par ailleurs, M.Tounsi a rappelé que l’effectif de la Sûreté nationale est estimé à 155.000 policiers dont 6% sont des femmes.
Il a réitéré l’intention de renforcer les rangs de la police pour atteindre l’objectif fixé par le président de la République, à savoir doter toutes les localités du pays de structures de la Sûreté nationale.
Jeudi dernier, 401 élèves officiers de police et officiers de police de l’ordre public ont rejoint le terrain.
Cette promotion où figurent 63 femmes a été baptisée du nom du chahid Benaoum Tayeb, inspecteur de police décédé dans une opération de ratissage à Tlemcen en 1996.
La cérémonie s’est déroulée en présence du patron de la Dgsn et de plusieurs responsables de la Protection civile, des Douanes et de la police communale.
Au commencement, M.Tounsi a procédé à l’inspection des parades avant de procéder à la remise des grades pour les majors de promo.
Dans son discours d’intervention, le directeur par intérim de l’Ecole supérieure a donné un aperçu du cursus de formation.
Il a ensuite invité les officiers à prêter serment et à réitérer leur engagement à servir le pays pour l’instauration de l’Etat de droit.
La cérémonie a été même consacrée à honorer la famille du chahid et récompenser quelques encadreurs et responsables de l’institution.
Sur un autre plan, on apprend que les effectifs de la Protection civile seront tous réquisitionnés. Ils n’auront droit ni à un congé ni à une permission durant cet été.
«Nous avons interdit les congés et les permissions durant cet été», a annoncé à L’Expression le directeur général de la Protection civile, M.Lahbiri, en marge de la sortie de promotion des officiers de la police.
Pour faire face aux feux de forêts et sécuriser les plages, la Protection civile a pris toutes les mesures nécessaires.
«Nous avons renforcé nos moyens sur le plan humain et matériel pour maîtriser la situation», a-t-il appuyé avant d’ajouter: «Nous sommes en état d’alerte actuellement».