Des citoyens de la ville de Mascara n’en finissent pas de manifester leur incompréhension devant le tirage de la dernière édition du Saint Coran par le ministère des Affaires religieuses. Et pour causes, des fautes y ont été décelées…
Le Livre Sacré a été distribué en un lot d’une dizaine d’unités pour chaque mosquée par la direction des Affaires religieuses et des Wakfs.
L’action est fort louable. Toutefois, à l’accomplissement des prières, des anomalies ont été décelées dans la pagination. En effet, des fidèles se sont présentés à la Maison de la presse pour exhiber ces remarques. Les faits ont surgi lors de la prière des Taraouih.
Alors que l’imam récitait, comme d’habitude, les versets du Coran, suivi par quelques fidèles tenant le Livre en main, il a été relevé que des parties de versets imprimés sur les pages de ces livres ne correspondaient pas avec la récitation, engendrant ainsi des interventions durant la prière qui devenaient intempestives.
A la fin de la prière, chacun reprochait à l’autre l’ordre chronologique ainsi que le contenu exact des versets. Et après vérification de ces livres, il a été constaté que certaines sourates ont été carrément omises comme celles d’Ibrahim, El Hidjr et Ennahl.
Par ailleurs, à la fin de la Sourate Erraâd, la Aya n°18 jusqu’à la fin et le commencement de la Sourate El Isra, la Aya n°01 jusqu’au verset 38 ont été carrément supprimées, en plus des répétitions de versets, comme les Sourates El Kehf, Meriem et Taha.
En outre, parmi cette dizaine d’exemplaires reçue par cette mosquée où les faits ont été relevés, trois se sont avérés non conformes. Il se pourrait même que dans les autres lieux de culte le constat de ces anomalies diffère en attendant les analyses de cette édition.
L’imperfection de ces ouvrages religieux qui ont été édités par le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs dans une imprimerie étatique se situe dans la confection et notamment la reliure et la pagination qui font l’objet de critiques surtout que les modèles auraient été diffusés à l’étranger avec comme référence édition n°1413 de l’ère Hégirien correspondant à l’année 2010.
«N’y a-t-il pas de vérificateurs à même avant le bon à tirer et la diffusion de Livre Sacré?», se demandera un fidèle. Il est relayé par un autre qui lance, lui: «Scandaleux! Les responsables d’un tel écart doivent être sévèrement sanctionnés. »
Aïd K