l est encore tôt de parler de scolarisation des enfants syriens ayant trouvé refuge, avec leurs familles, en Algérie. Cela n’est possible qu’une fois tous recensés.
L’insertion des enfants syriens dans les écoles est incontournable dès lors qu’ils sont là encore pour un temps indéterminé. L’on s’attend même à l’arrivée de plusieurs autres familles qui se trouvent çà et là, et notamment celles d’entre elles qui ont été hébergées par des familles algériennes, particulièrement pendant la période du mois de Ramadhan.
Selon le responsable du centre d’accueil ouvert pour les réfugiés syriens à Sidi Fredj, 8 familles ont rejoint le centre durant les dix derniers jours et la tendance se confirme de jour en jour. Les familles qui ont préféré quitter le centre, au début du mois de carême, reviennent dès lors que ce dernier leur assure gîte et nourriture dans un cadre digne. Ce centre de vacances de Netcom est situé à la lisière d’un bois de pin avec un espace de jeux, des sanitaires, cuisine qui fonctionne toujours et qui prépare les repas pour le personnel en service de Netcom.
Le responsable du centre indique que les Syriens «peuvent être admis au centre sur simple présentation de passeport et ne sont pas astreints à remplir quelque fiche que ce soit», et lance un appel aux familles syriennes à rejoindre le centre. Ce dernier, ajoute notre interlocuteur, se renforce chaque jour par des apports tangibles en moyens, notant la présence d’une psychologue et des membres du Croissant-Rouge algérien. La psychologue du centre, une bénévole de Constantine, est là depuis seulement 5 jours, et compte rester le plus longtemps possible pour apporter son aide. Elle essaye d’apporter son soutien surtout moral à toutes les familles et aux pères qui ont laissé leurs femmes et leur progéniture dans le pays des cèdres.
«Ces familles sont mieux intégrées que lors de leur arrivée pour la première fois au centre, au début du mois sacré où seules deux familles sont restées alors que les autres avaient préféré partir.
Pendant notre entretien avec cette psychologue du centre, un des réfugiés, sac de toilette à la main, la salua avec un grand sourire. «Durant les journées de l’Aïd, des femmes réfugiées et des travailleuses des cuisines du centre ont paré au manque du pain par sa préparation et tout le monde a apprécié cette façon de surmonter ensemble les problèmes», nous dira la psychologue.
En outre, le Croissant-Rouge a mis à la disposition de ces locataires un lieu de ravitaillement pour l’essentiel en produits les plus utilisés dans la cuisine syrienne. Ils peuvent se servir autant qu’ils le désirent pour préparer leurs plats préférés ou habituels. Couches bébé, savon, lessives, eau de javel… sont en quantité suffisante, est-il encore ajouté.
Le responsable du centre espère, d’ici quelque temps, doter chaque chalet de réfrigérateur, de réchaud et éventuellement de ventilateur. Et de souligner que «des bienfaiteurs continuent à apporter leur aide et le dernier a offert un réfrigérateur pour les besoins de la future infirmerie et l’on compte la doter d’un médecin et d’un infirmier».