Plus de 3 000 cartes de journalistes avaient, à ce jour, été délivrées à leurs titulaires, un chiffre qui, selon lui, devrait atteindre les 3 500 à la clôture de l’opération, prévue le 28 septembre prochain, a déclaré Hamid Grine, ministre de la Communication.
Au-delà du caractère « strictement journalistique consistant à faciliter l’accès à l’information », cette carte permettra à son détenteur d’accéder à quelques avantages « substantiels », a précisé le ministre, lors de son passage sur les ondes la Chaîne III de la Radio nationale. Il s’agit selon lui, de réductions en matière de téléphonie et d’Internet, de transport domestique et international et d’hôtellerie. Signalons que des patrons de presse ont présenté des chiffres
« gonflés » de journalistes travaillant dans leurs médias. Le ministre les a appelés à faire preuve d’éthique en assurant à ces derniers des conditions de travail et de salaire optimums. « Beaucoup parmi eux sont riches, alors que la plupart de leurs journalistes sont pauvres », a-t-il accusé.
M. Grine a fait part, par ailleurs, de la « probable » élection, avant la fin de l’année en cours, de l’Autorité de régulation de la presse écrite, puis du « très important » Conseil de l’éthique et de la déontologie et enfin, de celle de la Commission permanente de délivrance de la carte du journaliste. Il a Ajouté que l’élection de l’autorité de régulation de la presse sera désignée pour moitié par les journalistes et pour moitié par les pouvoirs publics. Concernant le correspondant local, M. Grine fait savoir, que « ce dernier ne peut être un journaliste à moins que ses revenus proviennent du journalisme ».
S’insurgeant contre la « dévalorisation de l’un des plus nobles métiers », citant les profils de certains correspondants locaux qui « exercent à la base en tant que boucher ou menuisier » et ne pouvant, par conséquent, prétendre à obtenir une carte de presse.
Grine dément le « chantage » pénalisant la presse privée de la publicité étatique
Le ministre de la Communication a démenti toute pratique de « chantage » qui pénaliserait certains médias privés, affirmant que cette source de revenus a baissé récemment de 25% seulement alors qu’elle l’était de 50% auparavant. « Il ne faudrait pas que les patrons de presse privés comptent uniquement sur la publicité étatique mais ils doivent diversifier leurs sources de revenus », a observé M. Grine, estimant que cela est également « valable » pour les journaux publics.
Il a invité, par conséquent, les patrons de la presse privée et « engrangeant des bénéfices conséquents » à investir dans ce domaine, en même temps que dans le sens de l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des journalistes.
Réfutant, par ailleurs, l’existence d’une quelconque « censure », si ce n’est celle des « consciences », M. Grine a évoqué les efforts engagés par son département afin de contribuer à une « meilleure professionnalisation » des gens des médias. Il s’est réjoui de l’impact positif résultant de la mise en place du Prix du journalisme par le Président de la République.
« C’est la première fois qu’il y a un prix digne de ce nom. Il connait un engouement et un élan certain, y compris parmi les grands noms du journalisme en Algérie, aussi bien du privé que du public », a-t-il soutenu, à ce propos.