Si autrefois, les algériens maitrisaient la langue française mieux que les français eux mêmes et de leurs aveux, ce n’est plus le cas aujourd’hui où la langue de Molière n’est pas seulement une langue étrangère, mais une »langue étrange » pour reprendre la formule d’un professeur de lycée qui se plaignait de l’effondrement du niveau de la langue française dans les différents paliers de l’enseignement.
La langue française « butin de guerre », comme dirait le grand écrivain Kateb Yacine, c’est du passé décomposé. Face un tel constat, qui est la conséquence de choix politique désastreux, on tente comme à l’accoutumée de parer au plus pressé.
Ainsi, le Ministère de l’Éducation a élaboré un plan de formation continue au profit de 3.000 enseignants du cycle secondaire qui sera lancé à partir de dimanche. 100 enseignants formateurs de la langue française dans le cycle secondaire et 20 inspecteurs pédagogiques bénéficieront du 4 au 11 mai prochain à l’école normale supérieure de Bouzaréah, de cycles de formation.
Le ministère précise que ce plan sera élargi, dans un deuxième temps à d’autres enseignants pour consolider leurs connaissances linguistique et didactiques.