Des experts américains redoutent un autre Tchernobyl,Risque imminent d’explosion d’un deuxième réacteur nucléaire au Japon

Des experts américains redoutent un autre Tchernobyl,Risque imminent d’explosion d’un deuxième réacteur nucléaire au Japon

L’inquiétude grandissait, hier, au Japon après l’annonce qu’un deuxième réacteur nucléaire connaissait des problèmes dans le nord-est du pays, dévasté par un séisme et un tsunami qui pourraient avoir fait des milliers de morts. Le tremblement de terre exceptionnel, étant 8 000 fois plus puissant que celui de Christchurch en Nouvelle-Zélande, a causé des perturbations au niveau de la centrale nucléaire de Fukushima. Après l’explosion d’un premier réacteur, samedi dernier, un nouveau risque d’explosion est signalé.

L’opérateur de la centrale nucléaire a déclaré, hier, qu’un deuxième réacteur donnait des signes de problèmes, avec un risque d’explosion. «Toutes les fonctions pour maintenir le niveau du liquide de refroidissement sont en panne», a-t-il affirmé. Il est à préciser que le seuil légal de radioactivité est déjà dépassé à la centrale de Fukushima. A cela s’ajoute la possibilité du déclenchement d’un processus de fusion dans les réacteurs 1 et 3 de cette centrale, selon le gouvernement. «Nous pensons qu’il est hautement probable qu’une fusion soit survenue», a expliqué le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano avant de mettre en garde contre un risque d’explosion au niveau de cette centrale. «On ne peut pas exclure qu’une explosion puisse se produire au niveau du réacteur 3 en raison d’une possible accumulation d’hydrogène», a dit le porte-parole du gouvernement, affirmant toutefois qu’en cas d’explosion, «il n’y aura pas de problèmes pour le réacteur lui-même». Ce qui n’est pas l’avis d’experts américains qui estiment que l’utilisation de l’eau de mer pour refroidir un réacteur nucléaire, comme le font les Japonais dans leur centrale de Fukushima, est «un acte de désespoir» qui évoque la catastrophe de Tchernobyl. «La structure de confinement dans cette centrale est certainement plus solide qu’à Tchernobyl, mais bien moins qu’à Three Mile Island, donc seul l’avenir le dira», ont-ils déclaré, faisant allusion aux deux plus graves accidents nucléaires, ceux en 1986 de Tchernobyl (Ukraine) et de Three Mile Island (Pennsylvanie, Etats-Unis) en 1979. Il est à préciser également que l’arrêt de plusieurs réacteurs nucléaires risque d’entraîner un déficit dans l’approvisionnement électrique. Tandis que cette menace plane, 100 000 sauveteurs s’activent au milieu des lacs de boue et des bâtiments effondrés pour tenter de retrouver d’éventuels survivants de ce «désastre national sans précédent», comme l’a dit le Premier ministre Naoto Kan. Ces 100 000 soldats et secouristes sont soutenus par 190 avions et des dizaines de navires. Le porte-avions américain Ronald-Reagan est arrivé, hier matin, au large du Japon pour aider l’armée japonaise. Le nombre de victimes s’alourdit d’heure en heure. Plus de 200 corps retrouvés dans la localité de Higashimatsushima, dans la préfecture de Miyagi, s’ajoutent aux 300 ou 400 autres corps découverts par l’armée dans le port de Rikuzentakata. Au total, le séisme et le tsunami qui a suivi ont fait plus de 3 000 morts et disparus, selon un décompte provisoire. Ce bilan devrait toutefois s’alourdir, 10 000 des 17 000 habitants de la ville portuaire de Minamisanriku, au nord-est, étant portés manquants, ainsi que 1 167 personnes dans la préfecture de Fukushima.

Pas d’effets du séisme japonais sur l’activité sismique en Algérie

L’Algérie n’est pas dans l’axe géo-dynamique du tremblement de terre survenu, vendredi dernier, au large du Japon, et ne peut donc être touchée par ses effets directs ou indirects, a affirmé le chef du département étude et surveillance sismiques au Craag, M. Hamou Djellit. «Nous sommes très indépendants de ce qui se passe au Japon et l’Algérie n’a rien a voir avec le tremblement de terre survenu vendredi dans ce pays, car elle est très loin du contexte géo-dynamique de cette région», a assuré M. Djellit joint par l’APS.