Des experts alertent sur la tendance haussière des accidents Les catastrophes sur roues «mettent le turbo»

Des experts alertent sur la tendance haussière des accidents Les catastrophes sur roues «mettent le turbo»
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Manque de panneaux de signalisations, chauffeurs en état d’ivresse, des chauffards, ou encore l’absence d’une sérieuse campagne de sensibilisation pour une meilleure sécurité routière.

Les accidents de circulation font des ravages sur nos routes nationales, voire même dans les agglomérations.

Malgré les campagnes mixtes initiées dans ce sens, à côté même des moyens colossaux déployés à chaque fois pour réduire le phénomène, le bilan amer en morts et des blessés reste élevé et s’alourdit de jour en jour. C’est néanmoins le compte- rendu qu’on peut résumer des bilans officiels de la police, de la Gendarmerie nationale et de la Protection civile.

Organisant la quinzième semaine routière arabe par le Centre national de prévention et de la sécurité routière, sous le slogan «Ensemble pour un environnement routier sécurisé pour tous» et en guise d’entrée en matière, une conférence de presse a été tenue hier, conjointement par le DG dudit Centre, El- Hachemi Boutalbi, d’un officier représentant de la Protection civile, celui de la Gendarmerie nationale et du représentant de la DGSN.

Cette rencontre avec la presse qui se veut, selon les organisateurs, un coup d’envoi de tout le travail de la semaine, s’est déroulée au siège de la Radio algérienne à Alger, et cela en présence de son directeur général adjoint, Mohamed Chelouche. Selon le représentant de la Gendarmerie nationale, la sécurité routière est, d’abord, une affaire d’éducation et d’éthique personnelle, avant d’être une question du code de la route et de la prévention dans sa globalité.

«Le citoyen ou le chauffeur doit être au fait des questions liées à la culture routière», a-t-il dit. Invité à s’exprimer sur d’éventuelles mesures et perspectives de l’avenir, que la police a, probablement, réservé pour un bon résultat et une efficace prise en charge d’une meilleure sécurité routière, le porte-parole de la DGSN a révélé, de son côté, que des programmes spéciaux sur la prévention routière vont prochainement entrer en vigueur.

Pour sa part, le représentant du Centre national de la prévention et de la sécurité routière souligne maints facteurs causant les accidents de circulation, comme, entre autres, le manque de panneaux de signalisation, surtout dans les carrefours et les intersections. «Le travail est en continuation avec le ministère des Travaux publics et celui de l’Intérieur, pour enfin régler définitivement le problème», a-t-il assuré. L’autre entrave est, selon l’orateur, celle des voitures. Selon lui, ces dernières doivent être conformes aux standards conçus et utilisés au pays d’origine de fabrication.

UN BILAN LOURD DE CONSÉQUENCES

Passant ensuite au bilan chiffré, l’on constate qu’il illustre parfaitement la catastrophe routière en Algérie. Établi dans un cadre bien précis, le bilan de la seule année en cours, en comparaison avec celui de la précédente, a été distribué aux journalistes. Pour le seul mois de mars 2013, un total de 294 morts a été enregistré au niveau national. Soit 44 dans les zones urbaines et 250 dans les zones rurales. Pour le même mois de l’année en cours, le chiffre a augmenté pour atteindre 52 morts dans les zones urbaines et 274 dans les zones rurales.

Ce qui donne un bilan de 326 morts en un mois. Soit 32 décès de plus. A contrario, le nombre de blessés a diminué de 67 cas. Il est à noter que plusieurs représentants d’associations de la société civile étaient présents à la rencontre, notamment ceux qui activent dans le domaine en question. Enfin, le DG du CNPSR a annoncé la tenue prochaine d’une rencontre mondiale sur l’éducation routière.

Adel Boucherguine