Dix-sept exemplaires du Saint Coran ont été retrouvés, avant-hier, déchirés et mélangés à des amas d’ordures à la mosquée El-Houda de la ville d’El-Eulma (wilaya de Sétif), a constaté un groupe de fidèles.
Cet acte «criminel mûrement préparé [et] qui serait l’œuvre d’un groupe extrémiste», selon le chargé de communication du ministère des Affaires religieuses qui s’exprimait à notre confrère El Khabar, est condamné par l’ensemble du peuple algérien. Ce responsable impute-t-il ces actes à des groupes évangéliques dont l’hostilité à l’islam est vociféré publiquement ? Possible.
Les témoignages condamnant ces actes sont légion sur les forums de la Toile. «C’est gravissime. Souiller le saint Coran chez lui, en terre d’islam. Je n’ai jamais vécu cela tout au long de mes 62 ans. Même ceux qui s’adonnaient à la sorcellerie n’osaient pas souiller le livre saint», témoigne, dépité, Ali, un retraité de la fonction publique. Sitôt informé, le ministère des Affaires religieuses a décidé d’ouvrir une enquête, signale-t-on au département de Ghlamallah.
Il faut savoir que ces actes criminels visant, selon les observateurs, «à donner un coup dur au principal fondement (l’islam) sur lequel est bâtie notre nation», ont tendance à se multiplier ces derniers temps en Algérie.
Il y a quelque temps, dans la même ville d’El-Eulma, les citoyens, n’en croyant pas leurs yeux, avaient retrouvé dans trois endroits différents des exemplaires du saint Coran frappés par des clous. Lors de cette triste découverte, il a été aussi constaté que d’autres exemplaires étaient souillés par des sécrétions humaines et jetés dans les sanitaires d’une mosquée à la cité 583-Logts d’Aïn Oulmane.
Selon une délégation d’inspecteurs du ministère des Affaires religieuses dépêchées en urgence à Sétif, plus de 100 exemplaires du livre saint ont été souillés à travers plusieurs endroits dans la wilaya de Sétif, et ce depuis le début de 2010.
En juillet dernier, plusieurs exemplaires du saint Coran ont été retrouvés mélangés à des amas d’ordures au niveau du lieu-dit placette Ennçara (centre-ville de Blida).
Les exemplaires récupérés étaient très sérieusement dégradés.
Le même acte a été signalé, il y a quelque temps, du côté de la cité populaire de Ben Achour, à Blida, où on avait retrouvé, dans trois endroits différents des exemplaires du saint Coran frappés par des clous (lieu-dit El-Barrage) alors que plusieurs autres exemplaires étaient jetés dans les ordures (lieu-dit Essanaouber).
Djamel Zerrouk