Des établissements scolaires toujours sans cantine ,Des établissements scolaires toujours sans cantine: Les élèves en ont assez de la Kalentika !

Des établissements scolaires toujours sans cantine ,Des établissements scolaires toujours sans cantine: Les élèves en ont assez de la Kalentika !

Un trimestre est passé depuis la rentrée scolaire, et pourtant la plupart des établissements scolaires n’ont toujours pas de cantine ou de réfectoire.

Sept (7) heures de cours continus pour les élèves qui restent – faut-il le souligner- privés des services de restauration dans leurs écoles, et sont la proie d’une faim qui les tenaille terriblement. Alors que nous sommes en pleine période hivernale, ces élèves, qui ont normalement besoin d’un repas chaud à midi, d’autant plus qu’ils sont en pleine croissance, sont obligés de ramener avec eux des repas froids, des sandwichs, ou bien seulement un morceau de pain et du fromage, quand ce n’est pas de la Kalentika.

En sept heures de cours, ils ont uniquement une demi-heure de pause. Parfois moins, quand les enseignants prolongent leurs cours de 5 ou 10 minutes, réduisant ainsi le temps de la récréation et de délivrance. Le plus déplorable dans cette situation est le fait que les établissements scolaires ont reçu un budget prévu pour assurer la restauration au niveau des établissements scolaires, pour les établissements disposant de cantine. Les parents, ainsi que les élèves, sont déçus par cet état de fait, car leurs enfants –ceux qui étudient dans d’autres écoles – se retrouvent lésés.

Notons que cela réduit considérablement les motivations des élèves, les empêchant de se concentrer entièrement pendant les cours. Ils ne sont alors plus en mesure de concevoir clairement ce que l’enseignant explique. Les longues heures passées à l’école deviennent lassantes, épuisantes et dures à supporter, surtout si les classes ne sont pas chauffées. En effet, il n’est pas évident de participer en classe quand on a le ventre qui crie famine, et lorsqu’on a froid.

Plusieurs élèves du lycée Ahmed Benabderrazek, à haï Louz, et ceux du Lycée Hireche aux Palmiers, se sont plaints de cette situation pénalisante, craignant de passer le reste de l’année scolaire ainsi. Ceci ne les arrangerait guère. Ce qui les déçoit le plus, c’est le temps réservé à la récréation.

«A peine une demi-heure; c’est très peu…», dira un parent d’élève, ajoutant: «Ce ne sont pas des automates, encore moins des machines.» La directrice du lycée Hireche nous avait expliqué lors d’une grève déclenchée par les élèves de 1ère AS, le 3 octobre, que l’éventualité du retour aux horaires normaux n’était pas exclue. Selon des lycéens de ce même établissement, la situation n’a pas changé. Pour rappel, 117 établissements scolaires sont concernés par le programme d’horaire continu à Oran.

G. Selma