Des équipements médicaux pour Tamanrasset et In Salah: «Sonatrach appartient à tous les Algériens»

Des équipements médicaux pour Tamanrasset et In Salah: «Sonatrach appartient à tous les Algériens»

Ghania Oukazi

Des équipements médicaux pour Tamanrasset et In Salah: «Sonatrach appartient à tous les Algériens»

Périple inédit du PDG de Sonatrach en faisant Tamanrasset, In Salah, Adrar et Timimoun en une seule journée. Abdelmoumène Ould Kaddour a tenu, hier, à s’enquérir de «l’impact de la responsabilité sociétale de l’entreprise citoyenne.»

Il est vrai que depuis son installation, il n’a pas arrêté de répéter que «Sonatrach ne produit pas que du pétrole et du gaz mais tient à prendre en charge les préoccupations socio-économiques de ses travailleurs et des citoyens». Sonatrach a été la première entreprise algérienne à signer un pacte de stabilité avec ses filiales pour en montrer la preuve. Elle l’a fait le 4 novembre dernier à Hassi Messaoud, dans la wilaya de Ouargla. En octobre, son PDG avait annoncé que Sonatrach allait livrer 7 scanners et 7 ambulances médicalisées à des wilayas et des wilayas déléguées du Sud. Hier, il a voulu en confirmer «le geste.» A bord d’un boeing 737-800 appartenant à «sa» compagnie, il a décollé à 6h du matin pour être deux heures 20 minutes plus tard dans la wilaya de Tamanrasset, première escale de sa randonnée «citoyenne».

Il faisait 8 degrés, une matinée bien froide Il ira directement à la polyclinique de la cité Adrian pour constater de visu que le scanner de « dernière génération dont les services d’exploration sont très poussés » ainsi que l’ambulance médicalisée, sont bien là. Vite fait et bien fait, il rebroussera chemin pour remonter dans l’avion qui l’attendait à l’aéroport, pour aller à In Salah. Très brève visite à tel point que même la caméra de l’ENTV n’a pas pu le filmer devant le scanner non faute d’avoir manqué à ses obligations mais l’équipe ainsi que tous les autres journalistes ont été mis dans un bus bringuebalant, qui ne pouvait dépasser les 80 km/h avec une porte qui ne ferme pas. Impossible de pouvoir suivre le cortège «officiel».

Zaouiet sabiin salah Benzine

Ould Kaddour, ses cadres, les autorités locales et « les élus de la nation » étaient à bord de 4X4 flambant neufs. Entre la polyclinique et l’aéroport, le bus des journalistes a dû marquer un arrêt parce que son pot d’échappement a lâché. Avec ça, il a repris son chemin sous les odeurs étouffantes d’un embrayage en souffrance. A Tam, Ould Kaddour était habillé en bazan (tenue traditionnelle targuie). A le voir ainsi, on avait l’impression qu’il avait troqué son pragmatisme et sa stature « MIT (Massachussetts Institut Technology », avec celle d’un «cacique» de l’article 120 du FLN, inaugurant des structures socio-économiques sous la bénédiction des autorités civiles et militaires de la région.

Seconde étape, la wilaya déléguée d’In Salah que le pilote a atteint en l’espace de 55 minutes et y a atterri sous 16 degrés. Direction zaouiet «Sabiin salah Benzine (les 70 saints) » où il consultera (en tenue de ville) les étapes franchies par les travaux de rafraichissement et d’extension des lieux. Il repartira sans que les journalistes n’aient pu le suivre par manque de bus. Généreux qu’ils sont, les chouyoukh de la zaouia les ont invités à « prendre la baraka » en leur offrant un thé, du sfendj (beignet) et des dattes.

Le bus est revenu les chercher mais le PDG avait déjà terminé son inspection du centre de formation de Sonatrach lui aussi en travaux de réhabilitation. Il fera savoir que la compagnie pétrolière possède un grand nombre de centres mais les filiales les ont gérés d’une manière débridée. Désormais, c’est la direction générale qui en prend le contrôle et « en fera une bonne répartition à travers le pays ».

«Nous voulons être recrutés»

A la sortie du centre, il y avait 6 jeunes arborant des petites affiches par lesquelles ils lui demandaient d’être recrutés par Sonatrach et d’avoir avec ses gestionnaires «un dialogue pacifique». Son cortège sortira en trombe pour rejoindre l’aéroport. Ils le rejoindront et feront sur place le forcing pour qu’il les reçoive. Et c’est ce qu’il fera sans la présence des journalistes.

3ème escale, la wilaya d’Adrar après 3 quarts d’heure de vol. Il faisait déjà chaud avec un 20 degrés « saharien ». Le PDG ira directement au nouvel hôpital qui n’est pas encore en activité mais où a été déposé le scanner « offert » par Sonatrach. Il fera un petit tour dans les nouveaux locaux et repartira «quelque part » qu’on ne saura pas parce que les journalistes ont été priés de rejoindre l’aéroport où l’avion attendait toujours. Il était 14h. Ould Kaddour arrivera dans l’avion à 15h15mn.

Pour sa dernière escale –Timimoum- l’avion volera avec un nouvel équipage parce que le premier avait atteint sa limite de travail et devait se reposer « c’est la règlementation ». Sonatrach, rappelle-t-on, a planté au cours de l’année plus de 20 000 arbres à Adrar. « Ce sont des opérations de reboisement qu’elle compte élargir à d’autres régions », disent ses cadres.

Ould Kaddour a continué ainsi sa tournée tout au long de la journée d’hier qu’il voulait dédiée spécialement à «la responsabilité sociétale ». Ses cadres sont convaincus qu’il a voulu par ce périple, exprimer aux populations des régions visitées «un sentiment d’entraide, de fraternité, d’attention d’une compagnie, qu’il considère comme appartenant à tous les Algériens parce qu’elle est un acteur économique majeur pour le pays». Il veut, soutiennent-ils, que «ça soit du concret sur le terrain, particulièrement dans le Sud, comme il l’a toujours dit, Sonatrach doit laisser des traces partout en Algérie ».

Notons que son PDG a eu déjà à affirmer que « Sonatrach a 25 000 employés dans le Sud, 50 000 employés de ses filiales sont concentrés dans le Sud, elle mène de nombreuses actions au profit des populations entre autres a formation des jeunes, le sponsoring des équipes de sport, la construction de structures socio-économiques… »

Après 25 minutes de vol, l’avion atterrit dans la wilaya déléguée de Timimoun, sous un temps ensoleillé et une température agréable de 19 degrés. Le PDG s’est dirigé vers l’hôpital de la ville où il sera accueilli à l’intérieur par des Targuis sur des chameaux et la cavalerie qui l’a reçu par des barouds d’honneur sous les sons musicaux d’une troupe folklorique de la région. Dix minutes sans plus et retour vers l’aéroport où il a animé un point de presse avant de s’envoler vers Alger.

Aujourd’hui, il sera au siège de Sonatrach pour signer un contrat avec l’entreprise russe Rosneft, dans les transports par canalisations (TRC).