Des enseignants sans salaire, le budget des universités fortement réduit

Des enseignants sans salaire, le budget des universités fortement réduit

Décidément, c’est le secteur de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui est le plus touché par les mesures d’austérité décidées pour endiguer la crise financière dont plonge l’Algérie depuis 2014.

C’est une véritable crise que subissent les universités à travers le territoire national. Au moment où les responsables devraient se tourner vers la compétence estudiantine pour sortir l’Algérie d’une dépendance accrue à la rente pétrolière, nos responsables font, une fois de plus, des choix aussi illogiques qu’incompréhensibles.

Dans une note interne adressée aux enseignants de l’université Kasdi Merbah d’Ouargla, Sud-est du pays, en date du 17 mai 2017 et dont ALG24 détient une copie, le Recteur explique que le retard du versement des salaires est dû à la nouvelle politique adoptée par le ministère des Finances.

En effet, le ministère des Finances n’octroie plus un budget annuel aux universités pour verser les salaires des employés dans les délais impartis, mais de façon mensuelle, explique le Recteur, qui affirme que son département n’a rien à voir avec ces retards.

Outre cette note, le budget destiné à la recherche scientifique a été fortement impacté. Les conditions de participation à des séminaires et/ou conférences à l’étranger ont été, selon nos sources, minutieusement revues, de sorte à ce que les sorties soient limitées.

A l’université des Sciences et techniques Houari Boumediene de Bab Ezzouar, à Alger-Est, les enseignants ne sont plus autorisés à utiliser le matériel de l’université pour l’impression des polycopiés des cours.